Madame Vestris

160e sociétaire

Entrée à la Comédie-Française en 1768 ; sociétaire en 1769 ; retraitée en 1803.

Sœur aînée de Dugazon, Françoise-Marie-Rosette Gourgaud, dite Madame Vestris, commence sa carrière à la cour du duc de Wurtemberg, dont elle est la favorite, avant d'épouser, sous la contrainte du duc qui a surpris leur liaison, Angelo Vestris, le frère du célèbre danseur. Tandis que son mari, dont elle se séparera définitivement en 1775, est engagé à la Comédie Italienne, elle obtient de débuter à la Comédie-Française en 1768. Une première performance au théâtre des Menus plaisirs, dans Hermione, aux côtés de Molé et Le Kain, puis de brillants débuts à la Comédie dans le rôle d'Aménaïde (Tancrède, Voltaire) inaugurent sous d'heureux auspices une carrière importante. Elle joue ensuite différents rôles tragiques et comiques (Célimène, la Marquise de La Surprise de l'amour...).

La protection du duc de Duras, premier gentilhomme de la Chambre, lui vaut une situation financière exceptionnelle et les louanges des gazettes. Sociétaire par ordre en 1769, elle interprète surtout les princesses de tragédie. Sa beauté, sa distinction, son intelligence et un art parfait suppléent à certain défaut de sensibilité. Ambitieuse et sans scrupules, elle lutte pour obtenir la toute première place et parvient à évincer ses rivales, grâce à l'appui que lui accordent le duc de Choiseul et le duc de Duras. Elle obtient ainsi l'exil de Mademoiselle Saint-Val aînée, en 1779, et fait subir à la cadette toutes les vexations possibles. Elle jouit du privilège de toucher l'usufruit des recettes du café installé dans un des pavillons attenant au théâtre (actuel Odéon) à partir de 1782.
Créatrice des œuvres de Dorat, de Belloy, Chamfort, Laharpe, Ducis et Voltaire, Madame Vestris remporte un grand succès personnel dans Gabrielle de Vergy (de Belloy, 1777), Irène (Voltaire, 1778), Œdipe chez Admète (Ducis) et interprète les héroïnes tragiques classiques (Chimène, Rodogune, Laodice, Viriate...). Elle est Catherine de Médicis dans Charles IX de Marie-Joseph Chénier en 1789 et prend parti, comme Talma et son frère Dugazon, pour les comédiens révolutionnaires qui vont jouer, en 1791, au théâtre de la République, à l'ouverture duquel elle participe, dans Henri VIII du même Chénier.

On la retrouve ensuite au théâtre Feydeau, puis à la reconstitution de la Comédie-Française en 1799. Elle a vieilli, n'a plus ni la beauté ni les moyens de son emploi tragique. Une représentation d'Esther est donnée en 1803 à son bénéfice, après quoi elle se retire et meurt quelques mois plus tard.

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