Molière à la Bnf Richelieu
Jusqu’au 15 janvier, l’exposition « Molière, le jeu du vrai et du faux » se tient à la BnF, site Richelieu. Fruit d’un étroit partenariat entre la Comédie-Française et la BnF, elle permet de découvrir quelques trésors provenant des collections de la Comédie-Française comme le fameux registre de La Grange, journal de la troupe de Molière, sa montre, ou encore la collection de tableaux illustrant la vie du dramaturge. Le fil rouge de l’exposition s’attache à démonter les légendes, les lieux communs, les préjugés sur sa vie, sur la réception de ses œuvres et propose une plongée dans l’évolution de l’interprétation de ses pièces du XVIIe siècle à aujourd’hui. Outre les œuvres d’art, le parcours est composé de documents variés : costumes, maquettes en volume, captations audiovisuels, photographies de spectacles, éditions…
La Comédie-Française, institution que Molière n’a pas connue mais aujourd’hui identifiée comme « troupe de Molière », est au cœur de l’exposition, par ses comédiens et ses mises en scène.
Ce portrait composite offre un empilement de regards sur Molière : un tirage du buste de Molière par Houdon, maquillé par les ateliers de décor de la Comédie-Française, photographié par Stéphane Lavoué et enluminé par Christian Lacroix. De tout temps, on a réinventé la figure de Molière, objet de manipulations, de détournements. Mais dans tout cela, quel est le vrai visage de Molière ?
Peut-être le saurez-vous en allant visiter l’exposition « Molière, le jeu du vrai et du faux ».
Stéphane Lavoué et Christian Lacroix, Molière, 2018. © Coll. Comédie-Française
Ce manuscrit est l’un des seuls documents authentiques nous renseignant sur la vie de Molière et de sa troupe, de 1659, date de son installation définitive à Paris, à 1673, date de sa mort. Le registre tenu par La Grange, son fidèle ami, comédien et homme de confiance, remet les pendules à l’heure. Il précise notamment que Molière n’est pas mort sur scène mais chez lui, rue de Richelieu, à quelques pas du théâtre. Molière n’était pas atteint de tuberculose, mais a succombé à une mauvaise grippe que l’on peinait à soigner à l’époque.
Registre de La Grange ou Extraict des receptes et des affaires de la comédie…, 1685. © Coll. Comédie-Française
Costume pour le personnage de Mascarille porté par Jean-Baptiste Gourgaud dit Dugazon dans L’Étourdi de Molière, fin du XVIIIe siècle. Pourpoint à crevés et culotte en toile d’ortie verts et roses. Costume de la Comédie-Française mis en dépôt au CNCS (Moulins)
Les costumes de scène du XVIIIe siècle sont très rares. Celui-ci a servi au comédien Dugazon dans le rôle de Mascarille, un valet inspiré des zanni italiens que Molière interprétait lui-même avant qu’il n’invente son personnage de Sganarelle. Fait encore plus rare, le costume est d’une étoffe peu commune en toile d’orti
Costume pour le personnage de Mascarille porté par Jean-Baptiste Gourgaud dit Dugazon dans L’Étourdi de Molière, fin du XVIIIe siècle. © CNCS, Pascal François
Écrit par Agathe Sanjuan
Conservatrice-archiviste de la Comédie-Française
VOIR LES EXPOSITIONS EN COURS
et aussi « Molière en musiques », jusqu’au 15 janvier à la bibliothèque-musée de l’Opéra, site Garnier
La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !
POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.