Les Paradoxe(s) par Éric Ruf

La nouvelle série des Paradoxe(s) se décline, tout au long de la saison, comme une galerie de portraits de jeu. Naissance du désir de théâtre, affinités électives avec le répertoire, pratique du jeu, rapport aux espaces du plateau à la loge, objets totem ou superstitions, chacun des comédiens décrypte le hic et nunc de son art lors d’un grand entretien.

Après une soixantaine d'Écoles d'acteurs, pourquoi changer de formule ?
Parce que le théâtre est un art vivant et que les formes ont besoin de renouvellement. Parce qu'il faut rendre hommage à Olivier Barrot de la qualité de la soixantaine d'interviews menées depuis quelques années avec les membres de la Troupe. L'axe de ces rencontres était l'école du comédien, sa formation, ses maîtres mais les quelques acteurs qui avaient encore échappé à ses griffes sont très jeunes et sortent à peine d'école, quand ils ont eu le temps de la terminer.

Parce qu'il est donc temps de recommencer un cycle en commençant par les plus anciens.

Pouvez-vous nous expliquer le titre de la série ?
Paradoxe est un mot très usité au théâtre. Lorsqu'un jeune acteur, un parent inquiet me demandent quelles sont les qualités nécessaires pour faire ce métier, je réponds toujours qu'il faut beaucoup de qualités mais aussi posséder l'inverse de ces qualités. Il faut donc être capable de tous les paradoxes : être rapide mais aussi lent et opiniâtre, intelligent mais aussi bête et rétif, léger mais aussi profond, cultivé mais aussi instinctif, etc.

Le plus grand paradoxe de ce métier est de s'apercevoir que, souvent, les acteurs qui entrent tous les soirs devant des centaines de personnes sont de grands timides.

Comment avez-vous choisi les journalistes intervenants ?
Ce sont trois journalistes spécialistes du théâtre, amoureux des acteurs et que j'ai eu l'occasion de rencontrer lors d'interview ou de tables rondes. Je leur sais une grande connaissance de ce métier et un goût profond des acteurs.

Comment leur avez-vous présenté le projet ?
Très simplement. Ces trois journalistes n'ignorent rien de l'intérêt qu'il y a à interroger un acteur sur sa pratique ni de la maïeutique nécessaire à les faire parler. Nous avons discuté simplement de la forme, du type de questions, des objets fétiches et photos d'archives que nous demanderions aux comédiens. Ce qu’ils doivent faire ressortir de ces entretiens, ce sont les paradoxes justement, les origines de leur passion et leur pratique. Les petites histoires de ces comédiens qui, en épousant la Comédie-Française, entrent dans la grande.

Pourquoi ouvrir la série à des comédiens qui ne font plus partie de la Troupe ?
Parce que quelque chose assemble, fait masse, connecte immédiatement entre tous les comédiens qui ont fait partie de la Troupe, même si ils ne se sont pas croisés. Lorsque j'ai joué avec Michel Duchaussoy dans la Phèdre mise en scène par Chéreau, nous ne nous connaissions pas mais, par esprit de corps, nous nous sommes instinctivement assis l'un à côté de l'autre dès la première lecture.

Ce sentiment d'appartenance et de fratrie pourra être interrogé lors des Paradoxe(s).

La doyenne ouvre le bal...
Claude Mathieu est une actrice et une doyenne très respectée dans la Troupe. Il sera intéressant de l'entendre sur ce paradoxe d'être actrice et responsable. Simul et Singulis, ce paradoxe, c'est elle qui le porte le plus.

Éric Ruf, administrateur général

Article publié le 26 septembre 2018
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En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.

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