Les stratagèmes de l’adultère chez Feydeau
PARMI LES PIÈCES DE FEYDEAU jouées à la Comédie-Française depuis Feu la mère de Madame en 1941, rares sont celles qui n’abordent pas le thème de l’adultère. Il n’est parfois que sous-entendu mais le plus souvent Feydeau affiche l'infidélité de ses personnages que ceux-ci s’épuisent à dissimuler, cultiver, traquer…
Parfois défaillantes ou incontrôlables pour les besoins de l’intrigue, les nouvelles sciences comme l’hypnose et leurs pendants que sont la magie et la croyance permettent d’échapper à la vigilance d’une moitié jalouse (La Dame de chez Maxim). Dans Le Système Ribadier, l’hypnose est au cœur du stratagème du marivaudage qui peut ainsi s’échapper en toute tranquillité. Enfin presque… Quant à la discrète circulation d’une lettre, elle constitue une menace et une source de confusion dès lors qu’elle est transmise au mauvais destinataire (Chat en poche, Monsieur chasse) ou envoyée anonymement au mari pour mettre à l’épreuve sa fidélité (La Puce à l’oreille). Si les retrouvailles se font au domicile conjugal, il faut parvenir à dissimuler l’alter compromettant (Occupe-toi d’Amélie) ! Parfois, au contraire, l’amante veut dévoiler au grand jour la relation (Un fil à la patte).
Feydeau renonça à intituler sa pièce Les Maris des deux pôles au profit de L’Hôtel du libre-échange, titre sans équivoque !
Généralement, tous les moyens sont bons pour se retrouver, de préférence hors du domicile conjugal, le plus souvent à l’hôtel… ouvert aux indésirables qui surgissent intempestivement (Le Dindon, La Puce à l’oreille). Dans Monsieur chasse, la garçonnière n’est pas mieux protégée du monde extérieur et les couvertures restent le moyen de dissimulation le plus prompt ! À L’Hôtel du libre-échange où les chassés-croisés se multiplient, ce sont des robes qui dénoncent l’épouse infidèle. Cette pièce est la douzième de Feydeau à entrer au répertoire de la Comédie-Française avec la production mise en scène par Isabelle Nanty.
En raison des mesures de sécurité renforcées dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.