Charles
Granval

364e sociétaire

Entré à la Comédie-Française en 1908 ; sociétaire en 1922 ; retraité en 1934.

Lauréat du Conservatoire, il est engagé en 1904 pour jouer les petits marquis et les jeunes amoureux. Il débute dans les rôles du Marquis du Paon de Francis de Croisset et du Chevalier du Legs de Marivaux. Il est à ses débuts un mince et tendre jeune premier, mais il ne tarde pas à s'étoffer, à aborder les grands valets comiques et les compositions : Trissotin, Diafoirus, etc. Il interprète alors avec truculence les bouffons de Shakespeare et les personnages un peu inquiétants du répertoire naturaliste (Merckens dans Les Corbeaux d'Henry Becque, Le Foyer d'Octave Mirbeau, Hedda Gabler d'Ibsen...). Varié, humain, il peut être simple et touchant (Le Feu qui reprend mal de Jean-Jacques Bernard), rustique et violent (le père Rousset dans Blanchette d'Eugène Brieux), comique, dans Moi ! d'Eugène Labiche ou dans les rôles travestis qu'il compose dans la tradition d'Hubert (La Comtesse d'Escarbagnas de Molière et la duègne de Ruy Blas). Ses dons pour la caricature – il a publié un album de caricatures en 1906 – lui font trouver les détails qui donne leur vérité comique à ses personnages. Il campe en 1926 un Tartuffe remarquable de rondeur fourbe et de sensualité perverse.

Peintre – il expose au Salon des Indépendants –, il crée pour ses propres mises en scène des décors ingénieux, telle la scène tournante qu'il préconise pour On ne badine pas avec l'amour. Il monte, décor et costumes compris, une version toute méditerranéenne des Fourberies de Scapin. Sociétaire en 1922, il participe aux manifestations du tricentenaire de la naissance de Molière et devient vite un metteur en scène indispensable : plus de cinquante réalisations à son actif en moins de quinze ans. Il présente un ravissant Musset, À quoi rêvent les jeunes filles, dans les vaporeux costumes de Marie Laurencin sur une musique de Debussy, met en scène Hedda Gabler, Tartuffe, Andromaque, Hamlet, etc., monte Edmond Sée, Saint-Georges de Bouhélier, Gabriele d'Annunzio, Martial-Piéchaud, Paul Raynal, Bernard Zimmer, Jean-Jacques Bernard...

Parmi ses dernières mises en scène, en 1933/34, il faut citer Monsieur Vernet de Jules Renard et La Couronne de carton de Jean Sarment. Il prend sa retraite en 1934 et se produit alors plus souvent au cinéma dont il a déjà fait l'expérience au temps du muet (Mademoiselle de la Seiglière). Il tourne alors des films importants, de Boudu sauvé des eaux au Comte de Monte-Cristo, en passant par La Bandera, La Fin du jour, Premier Bal, La Duchesse de Langeais...

Il fut l'époux en premières noces de Berthe Bovy, puis de Madeleine Renaud.

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