Christian
Hecq

Fasciné par les sciences et l’astrophysique, Christian Hecq se passionne pour le théâtre et quitte l’université pour se former en tant que comédien à l’Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles. Artiste du mouvement, ouvert à toutes les formes du spectacle vivant, il joue dès sa sortie de l’école avec des metteurs en scène belges majeurs tels que Michel Dezoteux, Isabelle Pousseur, Charlie Degote et reçoit, en 1989, l’Ève du meilleur jeune acteur belge. Il joue également avec Yves Beaunesne dans Yvonne, princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz en 1998. C’est au-delà des frontières géographiques ou artistiques qu’il exerce ses talents multiples, aussi bien sur la piste, avec Achille et Léonie chez Alexandre Bouglione, duo burlesque sélectionné pour représenter la Belgique au 20e Festival du cirque de demain, que sur les planches avec Benno Besson dans Le Cercle de craie caucasien de Brecht, Daniel Mesguich dans sa propre pièce Boulevard du boulevard puis L’Histoire qu’on ne connaîtra jamais d’Hélène Cixous et Dom Juan de Molière, Jacques Nichet dans Domaine ventre de Serge Valletti ou encore Jean-Michel Ribes dans Musée haut, musée bas. Il s’initie à l’art de la marionnette avec Philippe Genty et Mary Underwood.

C’est durant la tournée internationale de Boliloc, en 2008, qu’il entre dans la troupe de la Comédie-Française, dont il devient le 525e sociétaire le 1er janvier 2013. Il y enchaîne depuis les rôles, jouant Monsieur Orgon dans Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux par Galin Stoev, Sosie dans Amphitryon de Molière par Jacques Vincey, Nonancourt dans Un chapeau de paille d’Italie de Labiche par Giorgio Barberio Corsetti, Gubetta dans Lucrèce Borgia de Hugo par Denis Podalydès, Mathieu dans L’Hôtel du Libre-Échange de Feydeau par Isabelle Nanty, Lunardo dans Les Rustres de Goldoni par Jean-Louis Benoit ou encore Monsieur Diafoirus et Monsieur Purgon dans Le Malade imaginaire de Molière, et joue dans Les Ondes magnétiques de et par David Lescot et dans Faust de Goethe, adaptation, magie et mise en scène par Valentine Losseau et Raphaël Navarro. Son interprétation de Bouzin dans Un fil à la patte de Feydeau mis en scène par Jérôme Deschamps lui vaut le Molière du meilleur comédien en 2011, après avoir reçu celui de la révélation masculine en 2000 pour La Main passe mise en scène par Gildas Bourdet.

Avec Valérie Lesort, Christian Hecq adapte et met en scène 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne, spectacle pour acteurs et marionnettes dans lequel il interprète le capitaine Nemo, en 2015 au Théâtre du Vieux-Colombier. Nommée quatre fois aux Molières cette production remporte celui de la création visuelle en 2016. Le duo poursuit sa collaboration avec Le Domino Noir d’Auber (grand prix de la critique du spectacle lyrique 2018) et Ercole amante de Cavalli (grand prix de la critique 2020), à l’Opéra-Comique, La Mouche, librement inspirée de la nouvelle de George Langelaan, aux Bouffes du Nord (Christian Hecq reçoit le Molière du comédien dans un spectacle public 2020), Le Bourgeois gentilhomme de Molière (dans lequel Christian Hecq interprète M. Jourdain), Salle Richelieu et Le Voyage de Gulliver d’après Swift, au Théâtre de l’Athénée (Molière de la mise en scène et Molière de la création visuelle et sonore 2022).

SonPortrait d'acteur se trouve parmi les cinq portraits d'acteurs et d'actrices diffusés lors de la première Nuit du jeu le 20 décembre 2022. Il est disponible en replay sur la chaîne YouTube de la Comédie-Française.

Au cinéma, Christian Hecq tourne sous les directions de Jaco Van Dormaël dans Le Huitième Jour, Albert Dupontel dans 9 mois ferme, Danièle Thompson dans Cézanne et moi, Loraine Lévy dans Knock, Jamel Debbouze dans Pourquoi j’ai pas mangé mon père, Jean Marc Peyrefitte dans Le Tigre et le président (2022). Pour la télévision, il joue entre autres dans La Parure de Claude Chabrol, Crimes en série par Patrick Dewolf et Engrenages, Paris 1900 et Paris 1905. Pour Canal+, il conçoit avec Valérie Lesort une série de programmes courts Monsieur Herck Tévé – avec une marionnette hybride qu’il interprète lui-même.

Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres, il fait son entrée dans Le Petit Larousse en 2017.