433e sociétaire
Entrée à la Comédie-Française en 1953 ; sociétaire en 1960 ; doyen en 1987/1988 ; administrateur par intérim du 1er avril au 15 juin 1988 ; sociétaire honoraire en 1988.
1950 : à peine sortie du lycée et de quelques cours de théâtre, fille de directeur de cinéma, nourrie d’images et de romans, Claude Winter n’a pas vingt ans quand elle entre brillamment au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique.
Trois ans plus tard, après avoir été l’élève de Béatrix Dussane, elle quitte l’institution, auréolée de deux premiers prix de comédie moderne et classique et, le 1er septembre 1953, elle est engagée à la Comédie-Française. C’est une aventure de 35 ans avec la troupe de la maison de Molière qui commence alors.
Sa jeunesse et sa blondeur idéales font d’elle une jeune première que dirigent immédiatement les grands metteurs en scène de la troupe en ce début des années cinquante : Jean Meyer et Robert Manuel, Maurice Escande et Georges Chamarat.
Elle est fille de barbons chez Molière, jeune romantique rebelle chez Musset, raisonneuse et joueuse chez Marivaux. À 29 ans, en 1960, elle devient la 433e sociétaire de l’histoire de la Comédie-Française. L’aura que la jeune femme dégage en scène, une présence sereine qui s’impose sur le plateau, une autorité évidente exprimée par une douceur et une maîtrise jamais prises en défaut, vont la conduire pendant une décennie à devenir l’interprète de référence de Henry de Montherlant dans Port-Royal, de Charles Péguy dans Jeanne d’Arc, de Georges Bernanos dans Le Dialogue des carmélites.
Simultanément, elle est la reine de Ruy Blas aux côtés de François Beaulieu et Jean Piat pendant toutes les années soixante. Ce sont les années où Raymond Rouleau, gloire du cinéma de l’immédiat avant et après-guerre, qui consacre dorénavant toute sa carrière au théâtre, en fait son égérie dans trois productions phares de la Comédie-Française, Ruy Blas bien sûr, puis Le Songe d’August Strindberg et enfin Ondine de Jean Giraudoux.
À l’inspiration mystique qui l’habite dans ses rôles écrasants où son jeu limpide éclaire les métaphores et les symboles les plus obscures, Claude Winter sait trouver un répondant rigoureux dans la tragédie classique à laquelle elle apporte une science du vers français qui suscite l’admiration. Elle est Chimène dans Le Cid, Livie dans Cinna ou Julie dans Horace chez Corneille, Céphise dans Andromaque chez Racine. Le 2 janvier 1987, Claude Winter devient doyen des Comédiens-Français, première femme de l’histoire de notre théâtre national à porter ce titre et occuper cette fonction.
Un an plus tard, le décès brutal de Jean Le Poulain, administrateur général, la conduit encore une fois à être la première femme à prendre la succession de Molière à la tête de la Troupe, pour une courte période de quelques semaines, avant la nomination d’Antoine Vitez.
Elle quitte la Comédie-Française un an plus tard. Nommée sociétaire honoraire, elle peut se consacrer davantage au cinéma. Elle tourne notamment avec Bertrand Tavernier, Francis Girod, Jean-Claude Brisseau et dans Les Nuits fauves de Cyril Collard.
Et pour des générations d’enfants qui l’ignorent, depuis 1955, Claude Winter est la voix ineffable, parfaitement accentuée, modèle de justesse et d’équilibre de Lady dans la version française de La Belle et le Clochard, de Walt Disney.
Un pour la route, Une sorte d'Alaska et...
de Harold Pinter Mise en scène Bernard Murat
Deborah
Odéon
de Fiodor Dostoïevski Mise en scène Simon Eine
Clavdia Pogoreltzev
Odéon
de Tristan L'Hermite Mise en scène Jean-Marie Villegier
Pauline
Richelieu
de Marivaux Mise en scène Alain Halle-Halle
Léontine
Richelieu
de Henry Becque Mise en scène Jean-Pierre Vincent
Madame de Saint-Genis
Richelieu
de Tristan L'Hermite Mise en scène Jean-Marie Villegier
Pauline
Richelieu
de Pierre Corneille Mise en scène Jean-Marie Villegier
Livie
Richelieu
de Jean Racine Mise en scène Patrice Kerbrat
Céphise
Richelieu
de Henry Becque Mise en scène Jean-Pierre Vincent
Madame de Saint-Genis
Richelieu
de Henry Becque Mise en scène Jean-Pierre Vincent
Madame de Saint-Genis
Richelieu
Mise en scène Yves Gasc
Odéon
d'Alfred de Musset Mise en scène François Beaulieu
Hermia
Richelieu
de Georges Feydeau Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Madame Tournois
Richelieu
de Jean Racine Mise en scène Patrice Kerbrat
Céphise
Richelieu
d'Anton Tchekhov Mise en scène Otomar Krejca
Paulina
Richelieu
d'Alfred de Musset Mise en scène François Beaulieu
Hermia
Richelieu
d'Henry de Montherlant
Sœur Angélique de Saint-Jean
Richelieu
d'Anton Tchekhov Mise en scène Otomar Krejca
Paulina
Richelieu
de Pierre Corneille Mise en scène Jean-Pierre Miquel
Julie
Richelieu
de Marivaux Mise en scène Michel Etcheverry
Araminte
Richelieu
de Jules Renard Mise en scène Yves Gasc
Marthe
Richelieu
Six personnages en quête d'auteur
de Luigi Pirandello Mise en scène Antoine Bourseiller
La Mère
Richelieu
de Marivaux Mise en scène Michel Etcheverry
Araminte
Richelieu
de Thomas Stearns Eliot Mise en scène Terry Hands
Le Chœur
Odéon
de Marivaux Mise en scène Michel Etcheverry
Araminte
Richelieu
de Pierre Corneille Mise en scène Terry Hands
Elvire
Richelieu
La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !
POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.