431e sociétaire
Jacques Sereys naît à Saint-Maurice (Val-de-Marne) le 2 juin 1928.
En 1942, il a 14 ans et vit alors à Marseille, au-dessus d'un entrepôt de parfumerie. N’ayant jamais connu son père, il est élevé par des femmes. Sa grand-mère a été cuisinière dans des maisons bourgeoises. Sa mère est devenue brodeuse, un art qu'elle a appris des religieuses. Le quotidien est modeste. Les Japonais ont attaqué Pearl Harbor, Orson Wells vient de réaliser Citizen Kane, Carné signe Les Visiteurs du soir et Lubitsch tourne To be or not to be. Il a 14 ans et on l’appelle Jacky. Il veut aider sa mère alors il décide de travailler au Crédit Lyonnais : il se fait groom, gosse à tout faire - et fait tout - mais rien ne l’empêche de lire Proust, de rencontrer des artistes du dimanche qui le poussent à lire des poèmes, à en écrire, à en dire. Le gamin devient lecteur, le lecteur devient conteur et veut apprendre le métier d’acteur.
En 1947, il débarque dans la capitale. À 19 ans, il a lu ses classiques, perdu son accent et entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1951 dans la classe d’Henri Rollan. Dès lors, il travaille, lit, apprend. Il en sort avec deux Premiers prix de Comédie classique et moderne.
Il entre à la Comédie-Française en 1955, est nommé sociétaire en 1959.
On le voit dans le répertoire : Molière (les maîtres à danser et de musique, Trissotin, Géronte des Fourberies de Scapin…), Marivaux (Frontin de La Méprise, le Marquis du Legs, Hortensius de La Seconde Surprise de l’amour), Musset (On ne saurait penser à tout, L’Âne et le ruisseau), Corneille (Le Menteur)… mais il joue aussi Feydeau (Le Dindon, Feu la mère de Madame, Un fil à la patte), crée Outourou dans le Supplément au voyage de Cook de Jean Giraudoux, dont il reprend le rôle du mendiant dans Électre, monte Un roi, deux dames et un valet de François Porché où il se signale dans le rôle de Bontemps. Outre cette dernière pièce, il met en scène Marivaux (La Méprise, Les Sincères, Le Legs), Musset (L’Âne et le ruisseau) et Molière (Sganarelle ou le Cocu imaginaire), paraît dans des rôles plus dramatiques dans Coriolan de Shakespeare et Elizabeth la femme sans homme d’André Josset.
Néanmoins, en 1965, il veut tenter autre chose et quitte la Comédie-Française pour la comédie musicale et le théâtre de boulevard. Pendant douze ans, il va jouer Sauvageon, Mithois, Jamiaque, Husson, Feydeau, Guitry, Roussin (dont un grand succès, Nina) et même Sartre (Nekrassov), et mettre en scène des pièces aussi diverses que la comédie américaine Un dimanche à New York, Judith de Giraudoux, L’Aiglon d’Edmond Rostand, et, au Portugal, Caligula de Camus.
Il revient à la Comédie-Française comme pensionnaire en 1977. Ses performances successives dans Doit-on le dire ? de Labiche, où il campe un personnage chaplinesque à la verve étourdissante, dans Vadius des Femmes savantes, dans Narcisse de Britannicus, et dans la Trilogie de la Villégiature où il fait une composition de fantoche piqueassiette pleine de nuances et de sous-entendus, luivalent, fait exceptionnel, une nouvelle accession au sociétariat en 1979.
Il met sa technique virtuose et sa présence comique au service de rôles classiques : Bazile du Barbier de Séville, le Maître de philosophie du Bourgeois gentilhomme, Chrysalde de L’École des femmes, Monsieur de Pourceaugnac dans la pièce du même titre, Monsieur de Péréfixe dans Port-Royal de Montherlant, Félix dans Polyeucte de Pierre Corneille. Il est aussi l’un des truands à transformations de La Tour de Babel d’Arrabal, prête son ironie au Chiffonnier de La Folle de Chaillot de Giraudoux, fait le chanteur-acrobate dans Les Plaisirs de l’Ile enchantée montés par Béjart, dans le rôle de Pancrace et de Marphurius du Mariage forcé. Il compose le caricatural marquis sans le sou de La Locandiera, le Comte Lasca dans L’Impressario de Smyrne, Ottavio dans La Serva amorosa de Goldoni, Majorin dans Le Voyage de Monsieur Perrichon, une amusante silhouette dans La Dame de chez Maxim, Duchotel de Monsieur chasse de Feydeau. Il est aussi de l’aventure du Balcon de Jean Genet, de La Vie de Galilée de Brecht par Antoine Vitez. Il poursuit son activité de metteur en scène au Français (Intermezzo de Giraudoux), ce qui ne l’empêche pas de monter des comédies sur les boulevards et de jouer – et chanter – le rôle de Ménélas dans La Belle Hélène d’Offenbach à l’Opéra-Comique.
En 1997, il décide de quitter la Comédie-Française et est nommé sociétaire honoraire, ce qui lui permettra de revenir régulièrement se produire dans la Maison jusqu’en 2014.
Au cinéma, Jacques Sereys traverse les écrans du Feu follet et du Souffle au cœur de Louis Malle, d’Une histoire simple de Claude Sautet, de La Chamade d’Alain Cavalier, de I comme Icare d’Henri Verneuil, du Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau, du Bossu de Philippe de Broca, de Mon petit doigt m’a dit, de Pascal Thomas. Il est familier du petit écran, pour la série Au Théâtre ce soir, des feuilletons (Comment ne pas épouser un milliardaire, Les Thibault), ou des dramatiques.
Dans les années 2000, il monte des seuls-en-scène : subtil orateur, il interprète Du côté de chez Proust, puis Au soleil de Daudet, Cocteau-Marais, À la recherche du temps Charlus, Si Guitry m’était conté, tous dirigés par son complice Jean-Luc Tardieu.
En 2006, Jacques Sereys obtient le Molière du meilleur comédien pour son interprétation de Du côté de chez Proust puis, en 2015, le Brigadier d’honneur pour l’ensemble de sa carrière.
Il est commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres et dans l’Ordre national du Mérite.
Collectionneur, Jacques Sereys a fait don d’une partie de ses collections à la société des Comédiens-Français, conservée à la bibliothèque-musée de la Comédie-Française.
de Sacha Guitry Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Studio
À la recherche du temps Charlus
de Jacques Sereys, d'après Marcel Proust Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Vˣ-Colombier
de Jacques Sereys Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Vˣ-Colombier
de Jacques Sereys Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Vˣ-Colombier
À la recherche du temps Charlus
de Jacques Sereys Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Vˣ-Colombier
À la recherche du temps Charlus
de Jacques Sereys Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Studio
de Jacques Sereys Mise en scène Jean-Luc Tardieu
Studio
Portrait d'acteur
Vˣ-Colombier
L'Entretien de M. Descartes avec M....
de Jean-Claude Brisville Mise en scène Yves Gasc
Descartes
Vˣ-Colombier
de Victor Hugo Mise en scène Bénédicte Ardiley
Le Baron de Gerpivrac
Studio
d'Eugène Labiche Mise en scène Jean-Louis Benoit
Dutrécy
Richelieu
Dom Juan ou le Festin de pierre
de Molière Mise en scène Jacques Lassalle
Dom Louis
Richelieu
d'Eugène Labiche Mise en scène Jean-Louis Benoit
Dutrécy
Richelieu
Dom Juan ou le Festin de pierre
Dom Juan or the Feast with the Statue de Molière Mise en scène Jacques Lassalle
Dom Louis (en alternance)
Richelieu
de William Shakespeare Mise en scène Georges Lavaudant
Polonius
Richelieu
de Carlo Goldoni Mise en scène Jacques Lassalle
Ottavio
Richelieu
de Carlo Goldoni Mise en scène Jacques Lassalle
Ottavio
Richelieu
de Bertolt Brecht Mise en scène Antoine Vitez
Le Cardinal inquisiteur
Richelieu
de Bertolt Brecht Mise en scène Antoine Vitez
Le Cardinal inquisiteur
Richelieu
de Bertolt Brecht Mise en scène Antoine Vitez
Le Cardinal inquisiteur
Richelieu
de Molière Mise en scène Pierre Mondy
Monsieur de Pourceaugnac
Richelieu
de Molière Mise en scène Pierre Mondy
Monsieur de Pourceaugnac
Richelieu
de Pierre Corneille Mise en scène Jorge Lavelli
Félix
Richelieu
de Georges Feydeau Mise en scène Yves Pignot
Duchotel
Odéon
de Georges Feydeau Mise en scène Yves Pignot
Duchotel
Odéon
Crucifixion dans un boudoir turc
de Jean Gruault Mise en scène Guy Michel
Watson
Odéon
de Pierre Corneille Mise en scène Jorge Lavelli
Félix
Richelieu
de Jean Genet Mise en scène Georges Lavaudant
L'Envoyé de la reine
Richelieu
de Carlo Goldoni Mise en scène Jean-Luc Boutté
Le Comte Lasca
Richelieu
de Carlo Goldoni Mise en scène Jean-Luc Boutté
Le Comte Lasca
Richelieu
de Molière Mise en scène Jacques Rosner
Chrysalde
Richelieu
de Molière Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Vadius
Richelieu
de Victor Hugo Mise en scène Jean-Luc Boutté
Un Homme
Richelieu
de Molière Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Vadius
Richelieu
de Georges Feydeau Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Varlin
Richelieu
de Jean Giraudoux Mise en scène Michel Fagadau
Le Chiffonnier
Richelieu
de Carlo Goldoni Mise en scène Jacques Lassalle
Le marquis de Forlipopoli
Richelieu
Le Mariage forcé - Les Plaisirs de...
de Molière Mise en scène Maurice Béjart
Pancrace - Marphurius
Richelieu
de Molière Mise en scène Jean-Laurent Cochet
Le Maître de philosophie
Richelieu
d'Henry de Montherlant
Monsieur de Beaumont de Péréfixe, archevêque de Paris
Richelieu
d'Eugène Labiche et Alfred Duru Mise en scène Jean-Laurent Cochet
Muserolle
Richelieu
de Jean Giraudoux Mise en scène Michel Fagadau
Le Chiffonnier
Odéon
de Molière Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Vadius (en alternance)
Richelieu
de Fernando Arrabal Mise en scène Jorge Lavelli
Marquis de Cerralbo - Fermin de Cerralbo, "Cervantès"
Odéon
La Trilogie de la Villégiature
de Carlo Goldoni Mise en scène Giorgio Strehler
Ferdinando
Odéon
de Beaumarchais Mise en scène Michel Etcheverry
Don Bazile
Richelieu
La Trilogie de la Villégiature
de Carlo Goldoni Mise en scène Giorgio Strehler
Ferdinando
Odéon
de Molière Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Vadius
Richelieu
d'Eugène Labiche et Alfred Duru Mise en scène Jean-Laurent Cochet
Muserolle
Richelieu
de Molière Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Vadius
Richelieu
de Jean Racine Mise en scène Jean-Pierre Miquel
Narcisse
Richelieu
d'Eugène Labiche et Alfred Duru Mise en scène Jean-Laurent Cochet
Muserolle
Odéon
La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !
POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.