436e sociétaire
Entré à la Comédie-Française en 1953 ; départ en 1957 ; retour en 1959 ; sociétaire en 1960 ; administrateur général de 1979 à 1983.
C'est une carrière des plus classiques et des plus rigoureuses, qui a mené Jacques Toja à la tête de la Comédie-Française de 1979 à 1983.
Du Conservatoire de Nice, sa ville natale, au Conservatoire national d'Art dramatique (classe de Denis d'Inès), d'où il sort avec un prix de Comédie, puis à la Comédie-Française, il interprète tous les jeunes premiers du répertoire classique et romantique, de Molière à Musset, en passant par Marivaux et Beaumarchais.
En 1957, il s'échappe sur les boulevards pour jouer La Mamma d'André Roussin avec Elvire Popesco. Il réintègre deux ans plus tard la Comédie-Française ; il est nommé sociétaire en 1960. Après Perdican et Octave, les Dorante de Marivaux, les Clitandre de Molière, Jupiter (Amphitryon), etc., et l'Hippolyte de Phèdre dans les superbes costumes grand siècle de Cassandre, il aborde des rôles plus forts, que sa prestance, sa voix bien timbrée et sa belle diction mettent en valeur : Georges de Coufontaine (L'Otage de Paul Claudel), Almaviva du Mariage de Figaro (Beaumarchais), Tulle dans Horace (Corneille), Fabio Colli dans La Volupté de l'honneur de Pirandello. Il est le poète du Songe de Strindberg, avec conviction et sensibilité, et fait une amusante composition de Bolingbroke du Verre d'eau de Scribe. Il est aussi le Roi, dans Ondine de Giraudoux.
Portant avec élégance le costume d'époque, il a longtemps incarné Christian de Neuvillette dans Cyrano de Bergerac et c'est en festival qu'il s'attaque au rôle-titre, qu'il reprend en 1976 au Palais des Congrès, de même qu’il joue L’Aiglon hors Comédie-Française avec un succès jamais démenti. Lassé des jeunes premiers et des séducteurs que lui vaut un physique de jeune homme, il souhaite jouer les rôles de la maturité, où il peut montrer la diversité de son talent ; les raisonneurs de Molière (Béralde, Cléante), Monsieur Orgon dans Le Jeu de l'amour et du hasard où il fut aussi Dorante et Mario, le Comte des Fausses confidences, Pierre du Pain de ménage de Jules Renard, Lucien du Renard et la grenouille de Sacha Guitry, Dom Luis de Dom Juan, Verchinine, le séducteur vieillissant et pitoyable des Trois Sœurs de Tchekhov et Adolphe de Créanciers d'August Strindberg, une des plus bouleversantes créations de sa carrière.
Malgré les responsabilités qui pèsent sur lui à partir de 1979, il est aussi le Président de Cantique des cantiques de Giraudoux, le brillant journaliste de À Memphis il y a un homme d'une force prodigieuse de Jean Audureau et le douloureux Roger de Triptyque de Max Frisch à l'Odéon. Dès 1964, il est membre du Comité d'administration, seconde Maurice Escande dans l'établissement de la programmation, s'occupe de l'émission radiophonique « La Vie chez Molière ». Il réalise en 1976 au Petit-Odéon, sous la direction de Jacques Baillon, un vieux rêve, l'interprétation scénique du Paradoxe sur le comédien de Diderot. Il est aussi l'artisan de plusieurs soirées littéraires, telle, en 1978, celle consacrée à Jean-Jacques Rousseau. Il a participé à de nombreux festivals (Angers, Sarlat...), tourné des films de cape et d'épée (Les Trois Mousquetaires, La Marquise des Anges...) ainsi que des feuilletons télévisés et des dramatiques.
En 1979, Jacques Toja a été nommé administrateur général de la Comédie-Française, prenant la succession de Pierre Dux, autre comédien, dont il a continué la politique d'ouverture pratiquée tant dans le domaine du Répertoire que dans celui des engagements de comédiens et de metteurs en scène.
Il quitte la Comédie-Française en mai 1984, pour s'engager dans une nouvelle aventure théâtrale.
de Max Frisch Mise en scène Roger Blin
Roger
Odéon
Mise en scène Yves Gasc
Odéon
À Memphis, il y a un homme d'une force...
de Jean Audureau Mise en scène Henri Ronse
Arthur Dunlop
Odéon
d'August Strindberg Mise en scène Jacques Baillon
Adolphe
Odéon
de Marivaux Mise en scène Michel Etcheverry
Le Comte
Richelieu
Dom Juan ou le Festin de pierre
de Molière Mise en scène Jean-Luc Boutté
Dom Louis
Richelieu
de Jules Renard Mise en scène Yves Gasc
Pierre
Richelieu
Dom Juan ou le Festin de pierre
de Molière Mise en scène Jean-Luc Boutté
Dom Louis
Richelieu
d'Anton Tchekhov Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Verchinine
Odéon
Le Jeu de l'amour et du hasard
de Marivaux Mise en scène Jean-Paul Roussillon
Monsieur Orgon
Richelieu
d'Alfred de Musset Mise en scène Michel Etcheverry
Monsieur de Chavigny
Richelieu
de Beaumarchais Mise en scène Jacques Rosner
Le Comte Almaviva
Richelieu
d'Alfred de Musset Mise en scène Michel Etcheverry
Monsieur de Chavigny
Richelieu
de Denis Diderot Mise en scène Jacques Baillon
Le Second Comédien
Odéon
de Beaumarchais Mise en scène Jacques Rosner
Le Comte Almaviva (en alternance)
Richelieu
d'Eugène Scribe Mise en scène Raymond Rouleau
Henri de Saint-Jean, vicomte de Bolingbroke
Richelieu
de Denis Diderot Mise en scène Jacques Baillon
Le Second Comédien
Odéon
La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !
POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.