Lectures d'auteurs contemporains
Studio
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Bureau des lecteurs
2012-10-24 00:00:00 2012-10-24 00:00:00
Le Bureau des lecteurs découvre des pièces d’auteurs contemporains, les lit et, le cas échéant, les met en lumière. Dans le cadre de « Croatie, la voici », Festival croate en France.
Mercredi 24 octobre 2012
20h30 Dundo Maroje (1551) de Marin Drzic, traduit du croate et adapté par Sreten Maric
Lecture dirigée par Nicolas Lormeauavec Michel Favory, Thierry Hancisse, Anne Kessler, Cécile Brune, Christian Blanc, Céline Samie, Nicolas Lormeau, Georgia Scalliet, Félicien Juttner, Samuel Labarthe, Benjamin Lavernhe, Pierre Hancisse
Dundo, riche marchand de Dubrovnik, a la mauvaise idée d’envoyer son fils Maro en commerce à Florence avec cinq mille ducats en poche. Ce dernier dilapide cet argent en plaisirs à Rome. Parti à la recherche de son vaurien de fils, Dundo va se trouver aux prises avec plusieurs personnages dont Pomet, bien décidé à tirer les ficelles de cette intrigue rocambolesque pour son bénéfice. Chef-d’œuvre du théâtre en langue croate du XVIe siècle, Dundo Maroje est une comédie novatrice et originale pour son temps, matrice étincelante d’une longue tradition dont sauront, bien plus tard, s’emparer des Shakespeare et des Molière.
Marin Drzic est considéré comme l’un des dramaturges majeurs de la Renaissance. Né en 1508 à Dubrovnik, cité florissante mais marginale, il est ordonné prêtre en 1526, avant d’être envoyé à Sienne pour y étudier le droit canonique. Connu également sous le nom de Marino Darsa, poète, esprit fougueux et indiscipliné, avide de liberté, il mène à partir de 1538 une vie d’aventurier, d’abord à Vienne, puis dans sa ville natale et enfin à Venise, où il disparait subitement le 2 mai 1567. De sa première pièce (Tyrène, 1548) à la dernière (Hécube, 1559), onze années à peine se sont écoulées.
Jeudi 25 octobre 2012
20h30 Messieurs les Glembay (1928-1931) de Miroslav Krleza, traduit du croate par Nicolas Raljevic
Lecture dirigée par Laurent Muhleisen
Avec Catherine Sauval, Michel Favory, Christian Blanc , Alexandre Pavloff, Georgia Scalliet, Benjamin Lavernhe, Pierre Hancisse
Leone, fils « raté » du puissant industriel Ignjat Glembay, revient après onze ans d’absence dans la demeure familiale. Confronté malgré lui à une sombre et infecte machination juridique, il mesure la cruauté et le cynisme de sa famille, ce qui le décide, enfin, à affronter son père. L’issue de ce combat révèlera l’ampleur des crimes et de la décadence d’une famille d’ « assassins et de faussaires ». Pour les lecteurs d’ex-Yougoslavie, Les Glembay représentent un complexe socio-psychologique, riche et bien connu, comme les Karamazov pour les Russes ou les Rougon-Macquart pour les Français.
Miroslav Krleza est l’une des figures centrales de la littérature croate du XXe siècle. Né en 1893 à Zagreb, il s’élève très tôt contre la monarchie austro-hongroise, puis yougoslave, avant de se rapprocher du parti communiste. Poète, romancier, essayiste, influencé par le modernisme, Marinetti et Nietzsche, maître d’œuvre de l’Encyclopédie yougoslave (1945), il fonde et dirige plusieurs revues littéraires. Son œuvre théâtrale, d’abord influencée par l’expressionnisme allemand, se tourne dès les années 1920 vers le drame psychologique et social. Messieurs les Glembay y occupe la place principale.
Vendredi 26 octobre 2012
20h30 Europe - monologue pour mère Europe et ses enfants (2004) d’Ivana Sajko traduit du croate par Mireille Robin, avec la collaboration de Natasa Medved et Kei Tritkovic
Lecture dirigée par Nâzim Boudjenah
avec Marie-Sophie Ferdane, Benjamin Jungers
Bien des années après son enlèvement par Zeus, Europe, entourée de ses enfants, revient chanter la gloire, la misère, le long chemin fait de guerres, de négociations, de déchirements et d’espoirs qui ont agité le continent auquel elle donna son nom. À l’heure de l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne, ce texte d’une poésie dense et énergique nous rappelle d’où nous venons et qui nous sommes, nous, Européens.
Ivana Sajko est née en 1975 à Zagreb. Auteur pour le théâtre et la radio, romancière, actrice, elle est également critique théâtrale et rédactrice de la revue littéraire Frakcija. Son œuvre dramatique puise dans l’actualité du monde autant que dans la sphère intime des individus. Ses pièces, couronnées de nombreux prix (dont le célèbre prix Marin Drzic), sont jouées en Croatie, en Slovénie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Australie et en France. Elle vit actuellement à Zagreb.
Samedi 27 octobre 2012
20h30 Dancefloor Memories (2011) de Lucie Depauw
Lecture dirigée par Laurent Lalanne
avec Dominique Constanza, Gérard Giroudon, Samuel Labarthe
En cinq mouvements où s’entrecroisent dialogues et récits, trois personnages, deux hommes et une femme au soir de leur existence, racontent, pour braver la vieillesse et la mémoire qui s’en va, la beauté de l’amour du désir. Trio singulier, qui fait fi des conventions, Gary, Pierre et Marguerite s’aiment et ont décidé d’affronter le temps et de jouir de la vie jusqu’au dernier moment. Chacun porte un regard poétique et lucide sur son existence et son rapport à l’autre. Dancefloor memories est un pièce qui aborde avec une langue belle et ciselée un sujet rare et émouvant.
Lucie Depauw écrit parallèlement pour le cinéma et pour le théâtre, tout en réalisant des films documentaires courts et en travaillant pour la télévision. Auteur de nouvelles, c’est cependant dans l’écriture théâtrale qu’elle se reconnaît par la possibilité de créer des univers singuliers, produisant des passerelles entre image, matière, corps dans l’espace et le temps, tout en privilégiant la puissance de la langue. Auteur d’une dizaine de pièces à ce jour (Hymen, sélection du Bureau des lecteurs en 2011, Lili/Heiner, lauréat de l’aide à la création du CNT en 2012), elle dirige également la compagnie Artkan. Dancefloor Memories a été développé dans le cadre d’une résidence à la Chartreuse-CNES.
Dimanche 28 octobre 2012
14h Les Corps étrangers (2011) de Aiat Fayez
Lecture dirigée par Jacques Allaire
avec Claude Mathieu, Catherine Sauval, Cécile Brune, Alexandre Pavloff, Clotilde de Bayser, Nâzim Boudjenah
Quatre scènes distinctes forment l’ensemble de cette pièce qui explore la condition de « l’étranger », le regard que nous portons sur lui, mais aussi celui qu’il porte sur nous. Demandes de renouvellement de titre de séjour, conversation entre un homme et une femme sur les « qualités » d’un amant « exotique », négociation sordide entre un passeur et une femme qui veut rejoindre un pays où ses enfants auront un avenir, le spectateur passe du fou rire au frisson d’effroi. La pièce se termine par une suite de scènes d’interrogatoire où s’articulent des mécanismes de domination et de dissimulation ; dans une violence aussi soudaine qu’inattendue les lieux communs qui y sont dénoncés finissent par s’inverser.
Aiat Fayez, né en 1979, a suivi des études de philosophie à Paris. En 2009, son premier livre, Cycles des manières de mourir, paraît chez P.O.L, une œuvre composée de trois épisodes romanesques : « De l’autre côté de la vitre », « Au cœur de ce pays » et « Les assassins sont parmi nous ». Il quitte la France en 2010 et s’installe en Autriche où il se consacre à l’écriture de romans et de pièces de théâtre. Son premier texte dramatique, Les Corps étrangers, est paru chez L’Arche en 2011. En 2012, son second roman Terre vaine sort chez P.O.L.
L’Arche éditeur est agent théâtral des textes Europe et Les Corps étrangers www.arche-editeur.com
pour les représentations de mars à juillet 2025
JEU 16 JANV à partir de 11h
achat des places aux tarifs Cartes 2024-2025
MER 22 JANV à partir de 11h
achat des places pour tous les publics individuels et les groupes
Le calendrier sera disponible fin décembre sur notre site Internet
Sauf contrainte technique majeure, aucune place ne sera vendue aux guichets.
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En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.