Ce que j'appelle oubli

de Laurent Mauvignier
Mise en scène Denis Podalydès

Studio

12 22 avril 2012

Studio

Ce que j'appelle oubli

2012-04-12 00:00:00 2012-04-22 00:00:00

« Avoir un monologue dans sa valise », selon les mots de Marcel Bozonnet, ancien administrateur général, voilà l’indispensable paradoxe pour un acteur de troupe.

Denis Podalydès prend son souffle pour jouer ce texte sans ponctuation de Laurent Mauvignier. La phrase, toujours la même phrase – récit d’un fait divers aussi violent que banal, d’un homme battu à mort pour une canette de bière volée – se déploie, pleine de rythmes et de cassures.

La phrase commence sans majuscule par la conjonction « et », comme si elle avait démarré avant, ailleurs – « et ce que le procureur a dit, c’est qu’un homme ne doit pas mourir pour si peu » – et se poursuit au long de soixante pages, racontant, non ce n’est pas le mot approprié, détaillant et revivant un fait divers aussi violent que banal, un homme dans un supermarché meurt sous les coups de vigiles à cause d’une canette de bière volée, et avançant, la phrase, toujours la même phrase, adressée au frère de la victime, attire, aimante à elle quantité d’impressions, de souvenirs, d’images qui nous mettent peu à peu dans la tête de cette victime, comme si finalement c’était nous-mêmes, qui lisons, disons ou écoutons cette phrase, qui devenions, au travers de cette construction à la fois savante et brute, pleine de rythme et de cassures, la victime elle-même, toujours anonyme, mais dont nous recevons et portons, comme une responsabilité, la mémoire, la dépouille fracassée, la douloureuse et misérable humanité. Laurent Mauvignier a écrit et publié très récemment ce texte, dans un désir de théâtre évident, que la scène puisse porter et prolonger physiquement la vibration de cette phrase unique.
Denis Podalydès

Équipe Artistique

Mise en espace : Denis Podalydès
Lumières : Stéphanie Daniel

Distribution

La troupe

  • Nouveauté

    Lunettes connectées disponibles à la Salle Richelieu

  • Découvrez

    la saison 24-25

Cher public,

Nous tenons à vous présenter nos sincères excuses pour l’incident technique survenu le 23 janvier dernier lors de l’ouverture des ventes. Nous sommes conscients des désagréments que cela a pu causer et regrettons profondément cette situation.

Nous avons travaillé activement pour résoudre le problème et vous tenir informés dans les meilleurs délais après avoir identifié la cause et l’impact du dysfonctionnement.

Votre espace personnel reste encore actuellement indisponible et nous mettons tout en œuvre pour en rétablir l’accès au plus tôt.
Vos billets seront envoyés par courriel le jour de la représentation.

Nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension. Soyez assurés que nous faisons tout notre possible pour éviter de tels incidents à l’avenir.

La Comédie-Française


VIGIPIRATE

En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.

Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.

vigipirate-urgenceattentat2