de Philippe Meyer
Mise en scène Philippe Meyer
Studio
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Chansons des jours avec...
2010-09-23 00:00:00 2010-10-31 00:00:00
La troupe de la Comédie-Française donnera de nouvelles voix et une autre vie aux chansons que l’on chantait pendant la crise de 1929.
La troupe de la Comédie-Française donnera de nouvelles voix et une autre vie aux chansons que l’on chantait pendant la fameuse grande crise, celle de 1929 que l’on a fort évoquée ces derniers mois, tantôt pour nous inquiéter, en nous expliquant que l’heure de se serrer la ceinture avait sonné pour longtemps, tantôt pour nous rassurer en nous expliquant que notre crise à nous, contrairement à l’autre, était une crise sous contrôle. À l’instar de Georges Brassens et de son « Moi mon colon, celle que j’préfère, c’est la guerre de 14-18 », nous aurions pu chanter, «Moi mon banquier, celui que j’préfère, c’est celui de 1929».
Philippe Meyer, le metteur en scène
Que chantait-on entre 1929 et la guerre ? Beaucoup de chansons sentimentales à tendance nigaudes. La radio, qui conquérait incessamment de nouveaux foyers depuis le début des années 1920, répandait ces fadaises dans les familles. Nous ne nous attarderons pas sur ces mièvres romances, mais nous les évoquerons. Nous nous attarderons d’autant moins que la chanson d’amour est en train, au début des années 1930, de prendre un tour nouveau, de s’acoquiner avec des rythmes venus du swing et du jazz, de se frotter à des nuances d’ironie, d’insolence, de se lancer dans des audaces sucrées-salées, de concubiner avec des sous-entendus habillés d’ironie et quelquefois d’absurde. Charles Trenet n’est pas loin, mais il n’est pas encore arrivé, il faudra patienter. Pour l’heure, je veux dire au début de la décennie, il chante en duo avec Johnny Hess des mélodies et des paroles dont l’inspiration doit beaucoup à Mireille et Jean Nohain. C’est un duo à qui nous rendrons visite. Nous visiterons aussi à plusieurs reprises un auteur-compositeur-interprète tenancier de cabaret suisse, Jean Villard – avec un « l » de plus que le fondateur du Théâtre national populaire et un « d » à la fin de son patronyme. Jean Villard-Gilles fut l’un des membres de la troupe de Jacques Copeau, les « copiaux », qui transformèrent une salle de quartier du 6e arrondissement et en firent le Théâtre du Vieux-Colombier, où est aujourd’hui installée la Comédie-Française, on voit par là qu’il y a une main invisible qui guide notre programme de chansons.Les années 1930 sont aussi celles où fleurissent les « chansons de trottoir » : elles tiendront dans notre programme sinon le haut du pavé au moins toute la place que mérite la qualité des textes et des mélodies qui firent le succès de Damia, de Fréhel, de Nitta-Jo...
Enfin, comme nous aimons les contrastes et qu’il faut entretenir l’espoir, nous mêlerons à ce programme issu de la dernière crise des chansons sorties de l’immédiat après-guerre et des trente glorieuses, périodes pendant lesquelles la chanson explose d’inventivité, de goût de la vie et d’amour de la liberté.
Philippe Meyer
Avec le soutien de la Fondation Orange
Pascal Sangla : Pianiste
Osvaldo Calo : Pianiste
Frédéric Dessus : Violoniste
Anne Causse : Violoncelliste
Jean-Claude Laudat : Accordéoniste
Direction artistique : Philippe Meyer
Direction musicale : Pascal Sangla
pour les représentations de mars à juillet 2025
JEU 16 JANV à partir de 11h
achat des places aux tarifs Cartes 2024-2025
MER 22 JANV à partir de 11h
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Le calendrier sera disponible fin décembre sur notre site Internet
Sauf contrainte technique majeure, aucune place ne sera vendue aux guichets.
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En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.