de Marcel Pagnol
Mise en scène Irène Bonnaud
Vˣ-Colombier
Vˣ-Colombier
Fanny
2008-09-24 00:00:00 2008-10-31 00:00:00
Dans son bar, sur le Vieux-Port de Marseille, César se morfond. Marius, son fils, est parti naviguer à l’autre bout du monde.
Entouré de ses amis, exaspéré par son chagrin et leur compassion, ce père aimant et abusif se sent trahi par un départ dont il contemple le désastre dans le désespoir de Fanny, l’amour délaissé de Marius. Mais Fanny n’est pas qu’abandonnée. Elle est une fille perdue dont la grossesse devient une tragédie ordinaire. Honoré Panisse, le maître voilier du port, de trente ans l’aîné de Fanny, lui propose le mariage, l’honorabilité, la fortune. Panisse tient les ficelles d’une comédie cruelle où la jeunesse renonce peut-être au bonheur. Et sur le Vieux-Port, baigné de soleil et de pittoresque méridional, le rire est roi mais il n’y a pas d’amour heureux.
Marcel Pagnol, l'auteur
Fanny s’inscrit comme le deuxième volet de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol. Débutée avec Marius en 1929, achevée en 1946 avec César, la trilogie fut aussi une série de films. Fanny, créée en 1931, à la suite du succès rencontré par la première pièce, reprend les mêmes personnages, désormais plongés dans le désarroi et l’incertitude de l’avenir. Marcel Pagnol avait, avec Marius, tracé l’itinéraire initiatique de deux jeunes gens, impuissants à donner une chance à leur amour. Dans Fanny, il compose avec le personnage de Panisse, un portrait ambiguë des vertus et des petitesses d’une charité bien ordonnée. Pagnol retrouve alors une veine de moraliste laïque qui fit le succès de Topaze en 1928. Sans illusion, sans amertume ni mépris pour l’universalité des faiblesses humaines, il propose en alternative à la difficulté de vivre, un pessimisme à l’accent chantant.
Irène Bonnaud, la metteur en scène
Après avoir monté les textes d’Heiner Müller, de Georg Büchner, de John Osborne et de Marivaux au Théâtre Dijon-Bourgogne où elle est, depuis janvier 2007, metteur en scène associée, Irène Bonnaud lit en Fanny aujourd’hui « la plus émouvante des pièces de la trilogie marseillaise ». La tristesse de son happy end, la complexité de ses personnages et la diversité des voix humaines font de Fanny une tragédie sensible et politique, où résonnent « les rires au milieu du mélodrame, les rires du désastre ». C’est une ville portuaire, ouverte à tous les vents, où se croisent un Chinois, un Italien et même un Lyonnais. C’est le bar de César, la cuisine d’Honorine, l’arrière-boutique de Panisse. C’est la communauté des hommes d’où certains partent, où certains restent. C’est là que Marius a laissé Fanny. Dans la petite société étouffante des hommes de bonne volonté, Irène Bonnaud peint dans sa première mise en scène à la Comédie-Française, la tragédie des gens ordinaires qui s’aiment, souffrent, s’insultent, s’observent, et s’efforcent vaille que vaille de rire encore sur les décombres, de s’y épauler, lucides mais bienveillants.
Attention, la représentation du samedi 1er novembre sera filmée et retransmise en direct sur France 2.
Fanny
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POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.