d'Alfred de Musset
Mise en scène Denis Podalydès
Richelieu
Richelieu
Fantasio
2010-02-19 00:00:00 2010-05-31 00:00:00
Fantasio est cynique, blasé, révolté. Il a « le mois de mai sur les joues, le mois de janvier dans le cœur. » Bref, il s’ennuie, malgré sa jeunesse.
Dans cette Allemagne mi-bourgeoise, miféodale et romantique, où il vit, son ami Spark, solide gaillard qui sait composer avec la médiocrité de la société, tente en vain de le ramener au « normal ». Mais ce que Fantasio cherche au plus profond de lui, c’est une grande pensée, une grande action à accomplir. Celle-ci se présente à lui le jour où l’on prépare le mariage – forcé – de la princesse Elsbeth avec le fat et ridicule prince de Mantoue. Fantasio prend la place du fou de la Cour qui vient de mourir, et sous ce déguisement, tente de convaincre l’héritière du trône d’obéir à son cœur plutôt qu’à la raison d’État. Devant l’hésitation de cette dernière, il commet un acte de bravoure qui le conduit droit en prison, mais débarrasse la Cour de la présence de l’horrible prétendant. Fantasio se réconcilie avec lui-même ; la princesse, et c’est la moindre des choses voudra bien payer sa dette.
Alfred de Musset, l'auteur
Alfred de Musset, né à Paris en 1810, occupe une place singulière dans le théâtre français. À la fois poète, dandy, amoureux passionné – sa liaison avec George Sand est légendaire –, auteur prolixe puis paresseux, élu à l’Académie française à 42 ans, on l’a décrit à juste titre comme un « fils spirituel de Marivaux dont les années écolières eussent été imprégnées de Shakespeare ». Les personnages de ses pièces – tragédies et comédies confondues – sont de chair et d’os et reflètent comme rarement les états d’âme tourmentés ou contrariés d’une génération à la fois lucide et sans illusion. Il écrit la plus grande partie de son œuvre – Les Caprices de Marianne, Fantasio, On ne badine pas avec l’amour, Lorenzaccio, Le Chandelier, Il ne faut jurer de rien – entre 1831 et 1839. Il meurt, miné par la maladie et l’alcool, en 1857.
Denis Podalydès, le metteur en scène
Denis Podalydès, entré à la Comédie-Française en 1997, est sociétaire depuis 2000. Acteur au théâtre et au cinéma, écrivain, c’est la seconde fois, après Cyrano de Bergerac, qu’il s’empare du plateau de la Salle Richelieu en qualité de metteur en scène. Avec Fantasio, il propose de nous faire entrer, par la voie de la poésie pure, dans une « cervelle délabrée », à la fois cabaret, lupanar, ville enfumée, palais royal, jardin édénique, cage à oiseau, prison, pour tenter de répondre à cette double interrogation : « Comment s’extirper de l’éternelle rêverie où nous sommes, dans un monde où plus rien n’est ce qu’il est ? Comment faire quand même quelque chose ? »
Spectacle accessible aux personnes handicapées sensorielles, en partenariat avec Accès Culture (représentations indiquées sur les calendriers de l’alternance).
Mise en scène : Denis Podalydès
assisté de : Alison Hornus
Décor : Éric Ruf
assisté de : Dominique Schmitt
Costumes : Christian Lacroix
Lumières : Stéphanie Daniel
Bande son : Bernard Vallery
Conseil chorégraphique : Cécile Bon
Maquillages : Véronique Soulier-Nguyen
assistée de : Laurence Aué
Dramaturge : Emmanuel Bourdieu
Musique originale : Grégoire Hetzel
Prologue, Marinoni
La Comédie-Française lance la troisième édition du Salon des métiers du spectacle vivant en visioconférence ! La Comédie-Française est une véritable ruche de près de 80 métiers exercés par 450 personnes qui fabriquent chaque élément des 25 spectacles qu’elle présente chaque saison. Venez les découvrir !
POUR LA SAISON 24-25
En raison du renforcement des mesures de sécurité dans le cadre du plan Vigipirate « Urgence attentat », nous vous demandons de vous présenter 30 minutes avant le début de la représentation afin de faciliter le contrôle.
Nous vous rappelons également qu’un seul sac (de type sac à main, petit sac à dos) par personne est admis dans l’enceinte des trois théâtres de la Comédie-Française. Tout spectateur se présentant muni d’autres sacs (sac de courses, bagage) ou objets encombrants, se verra interdire l’entrée des bâtiments.