Il était une fois… la Comédie-Française
Il était une fois… la Comédie-Française
La Comédie-Française est d’une remarquable continuité et l’une des rares institutions françaises à avoir passé les siècles et les changements de régimes politiques. Pourtant son histoire mouvementée débute par la jonction de deux troupes rivales, par lettre de cachet du roi Louis XIV, acte le plus fort de l’Ancien Régime, qui ne laissait espérer aucun recourt. Seule vraie rupture, la période révolutionnaire dissout la Troupe provisoirement. Mais elle n’en est que plus fortement refondée par Napoléon qui lui donne des statuts constituant aujourd’hui encore les principes de son fonctionnement. Profondément liée au politique, elle l’est aussi par son histoire jalonnée événements qui orchestrent sur scène les bouleversements de la société française.
À coup de succès, batailles et revers, armée de traditions et d'audaces, portée par ses grands comédiens, guidée par ses administrateurs, avec la passion du spectacle vivant et le risque de la scène, la Comédie-Française a parcouru trois tumultueux siècles d'existence. L'histoire de ce théâtre s'inscrit dans la triple vie de sa troupe, de son répertoire, de ses salles.
La Comédie-Française est née au siècle de Louis XIV de la passion centralisatrice d'un roi profondément épris de spectacle.
Informations pratiques
Exposition réalisée par la Bibliothèque-Musée de la Comédie-Française.
Les collections iconographiques de la Comédie-Française sont présentées dans la base La Grange, accessible en ligne https://www.comedie-francaise.fr/fr/base-la-grange
Location : 900 € H.T. / mois (envoi des 83 fichiers numériques .jpg)
Pour tout renseignement, s’adresser à : Mélanie Petetin au 01 44 58 14 78
- melanie.petetin@comedie-francaise.org
Copyright à indiquer sous les reproductions : ©Coll. Comédie-Française
L’utilisation de ces images est strictement limitée à cette exposition. Toute autre utilisation nécessitera une autre demande auprès de la bibliothèque-musée de la Comédie-Française.
XVIIe siècle
Les Farceurs français et italiens depuis 60 ans et plus peints en 1670, huile sur toile anonyme, 1670
Registre de La Grange, mort de Molière, 17 février 1673
Lettre de cachet signée par Louis XIV, contresignée par Colbert, 21 octobre 1680
Acte d'association des Comédiens Français le 5 janvier 1681
Pension de 12000 livres accordée aux Comédiens Français par le Roi le 24 août 1682
Feuilles d'assemblées, 20 juin 1687
Plan de coupe du Jeu de paume de l'Etoile, rue des Fossés-Saint-Germain, encre, lavis et aquarelle, [1700-1760]
Registre de La Grange, mort de Molière, 17 février 1673
1673 - Après la mort de Molière, les comédiens du Marais rejoignent sur ordre royal la troupe des comédiens de Molière, et cette nouvelle troupe s'installe à l'Hôtel Guénégaud, rue Mazarine.
Lettre de cachet signée par Louis XIV, contresignée par Colbert, 21 octobre 1680
1680 - La disparition de La Thorillière, chef de la troupe de l'Hôtel de Bourgogne, dernière rivale à Paris de la troupe de Molière, va entraîner une ultime jonction. Le 18 août, un ordre du Roi, expédié de Charleville, enjoint aux deux dernières troupes de comédiens français établis dans Paris de jouer dorénavant ensemble. Le 25 août, jonction entre les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne et ceux de l'Hôtel Guénégaud – ancienne troupe de Molière, dont le chef est La Grange – donnent leur première représentation commune. Le 21 octobre, une lettre de cachet, signée à Versailles, consacre la fondation d'une troupe unique, composée de 27 comédiens et comédiennes choisis par le Roi pour leur excellence, dans le but de « rendre les représentations des comédies plus parfaites ». La Troupe unique jouit du monopole des représentations en français à Paris et dans les faubourgs. À son répertoire figurent Corneille, Molière et Racine, mais aussi Rotrou, Scarron...
Acte d'association des Comédiens Français le 5 janvier 1681
1681 - Le 5 janvier, les Comédiens-Français se lient entre eux, selon les anciennes traditions des troupes théâtrales, par un acte d'association qui ne sera jamais remis en cause. La Troupe réunit des comédiens fameux, tels que : Armande Béjart, Catherine De Brie, La Grange, Hubert, Du Croisy, Baron, Jeanne Beauval, Mlle Champmeslé, l'interprète favorite de Racine, Poisson, créateur du personnage de Crispin, etc. Comme leurs aînés, les comédiens vivent du partage des bénéfices de la recette.
Pension de 12000 livres accordée aux Comédiens Français par le Roi le 24 août 1682
1682 - Le 24 août, dotés d'un brevet de pension de 12 000 livres, ils vont connaître les avantages d'une protection de tutelle, mais en contrepartie de cette subvention, ils se trouvent plus étroitement assujettis aux caprices royaux et aux interventions des gentilshommes de la Chambre. La devise de la Troupe Simul et singulis (« être ensemble et être soi-même ») et l'image de la ruche bourdonnante sont frappées sur le jeton de présence de ses assemblées. Le privilège des « Comédiens du Roy » est souvent remis en cause par les troupes rivales, théâtre de la Foire et surtout Comédiens-Italiens. C'est par opposition à ceux-ci que se répand le nom de Comédie-Française.
Feuilles d'assemblées, 20 juin 1687
1687 - Les comédiens reçoivent l'ordre de quitter leur théâtre, l'Hôtel Guénégaud, dont la proximité effarouche les ecclésiastiques du nouveau collège des Quatre-Nations (aujourd'hui l'Institut, quai Conti).
Plan de coupe du Jeu de paume de l'Etoile, rue des Fossés-Saint-Germain, encre, lavis et aquarelle, [1700-1760]
1689 - Après diverses tentatives infructueuses, la Troupe s'installe rue des Fossés-Saint-Germain (n° 14 de l'actuelle rue de l'Ancienne-Comédie). Le 18 avril, le théâtre construit par l'architecte François d'Orbay ouvre ses portes. Au répertoire figurent les comédiens-auteurs, Champmeslé, Dancourt et Poisson, en compagnie de Dufresny, Regnard et Crébillon... Les succès n'empêchent pas la Troupe de surmonter avec difficulté les années de crise de la fin du règne de Louis XIV.XVIIIe siècle
Comédiens François, gravés par Joannes Micaël Liotard d'après le tableau original peint par Watteau, [1720-1721]
Lekain en Gengis Khan ("L’Orphelin de la Chine" de Voltaire), par Fesch et Whirsker, 1770-1788
Mlle Clairon, huile sur toile de Carle Van Loo, [1757-1759]
La salle des machines aux Tuileries
Préville en Figaro ("Le Barbier de Séville" de Beaumarchais), buste en bronze d'après Lucas de Montigny
Le couronnement de Voltaire à la Comédie Française, gravure de Laguillermie, d’après Moreau Jeune, [1778]
Coupe transversale du théâtre de la Comédie-Française au faubourg Saint-Germain, par Charles De Wailly, encre, lavis et aquarelle, [1782]
"La Folle journée ou Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais, acte II, scène 17, dessin de Saint-Quentin, 1785
Vue perspective de la place et des aménagements, dans le cadre du projet de transformation du Théâtre de la Nation en « Théâtre du Peuple », dessin de De Wailly, 1794
Plaque à la mémoire de Charles Hippolyte Labussière
Coupe transversale du Théâtre de la République, par Moreau, 1799
Comédiens François, gravés par Joannes Micaël Liotard d'après le tableau original peint par Watteau, [1720-1721]
1716 - L'avènement du Régent, avec un retour au luxe et au plaisir, contraint les Comédiens-Français à brandir leur monopole face à la Troupe reconstituée des Comédiens-Italiens et au théâtre de la Foire qui prospère. La compagnie renouvelée inscrit à son répertoire les premières tragédies de Voltaire, des œuvres de Destouches, Gresset, Piron, Fagan, Nivelle de La Chaussée, créateur d'un nouveau genre dramatique, la « comédie larmoyante ». En concurrence avec les Italiens, quelques-unes des comédies de Marivaux entrent au Répertoire. Leurs interprètes ont pour nom Mlle Duclos, Mlle Dangeville, Adrienne Lecouvreur ; puis, au milieu du siècle, Mlles Clairon, Gaussin, Vestris, et les comédiens Le Kain, Préville, Molé... Les années 1750-1770 sont marquées par une volonté de réforme.
Lekain en Gengis Khan ("L’Orphelin de la Chine" de Voltaire), par Fesch et Whirsker, 1770-1788
1756-1759 - Face à l'autorité des Premiers gentilshommes de la Chambre, chargés d'appliquer les nouvaux règlements mis en place en 1757 et 1766 par Louis XV qui a pris en charge les dettes de la société, les Comédiens-Français s'affirment, construisent de petites loges, d'un gros rapport, et, avec l'appui de Voltaire, débarrassent la scène des banquettes réservées aux spectateurs privilégiés. La mise en scène, le décor, le costume, le jeu évoluent sous l’influence notamment de Lekain et Mlle Clairon vers plus de naturel et d’authenticité.
Mlle Clairon, huile sur toile de Carle Van Loo, [1757-1759]
1762-1765 - La Troupe se heurte à l'Église lors de l'affaire Crébillon – un service funèbre à la mémoire du poète tragique commandé par les Comédiens, « excommuniés », déchaîne les foudres de l'archevêque de Paris. Le pouvoir intervient également lors de l'affaire Dubois, qui se termine par l'incarcération des Comédiens – ceux qui avaient refusé de jouer avec leur camarade malhonnête, mais hautement protégé – et la retraite de Mlle Clairon.
La salle des machines aux Tuileries
1770 - Les comédiens quittent leur théâtre vétuste et s'installent provisoirement dans la Salle des Machines du Palais des Tuileries. Larive, Dazincourt, Fleury et Mlle Contat y connaissent leurs premiers succès.
Préville en Figaro ("Le Barbier de Séville" de Beaumarchais), buste en bronze d'après Lucas de Montigny
1775 - Création du "Barbier de Séville" de Beaumarchais avec Préville dans le rôle de Figaro.
Le couronnement de Voltaire à la Comédie Française, gravure de Laguillermie, d’après Moreau Jeune, [1778]
1778 - Apothéose de Voltaire : son buste est couronné sur la scène en présence de l’auteur.
Coupe transversale du théâtre de la Comédie-Française au faubourg Saint-Germain, par Charles De Wailly, encre, lavis et aquarelle, [1782]
1782 - La Troupe inaugure sa nouvelle salle du Faubourg-Saint-Germain (l’actuel Odéon), construite pour elle par les architectes Peyre et de Wailly. Le parterre est assis.
"La Folle journée ou Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais, acte II, scène 17, dessin de Saint-Quentin, 1785
1784 - Création triomphale et tumultueuse du "Mariage de Figaro" de Beaumarchais, comédie annonciatrice de l’esprit révolutionnaire.
Vue perspective de la place et des aménagements, dans le cadre du projet de transformation du Théâtre de la Nation en « Théâtre du Peuple », dessin de De Wailly, 1794
1789 - La Comédie-Française, à la suite des événements politiques, prend le nom de Théâtre de la Nation. La Révolution accorde aux comédiens les droits civils qu'on avait continué de leur dénier en dépit d’une déclaration promulguée en 1641 par Louis XIII, mais elle met fin à la situation privilégiée de la Comédie. La pension royale est supprimée, les décrets de 1790 et 1791 abolissent le monopole qu'elle exerçait sur le répertoire français. Au cours de cette période, la Comédie-Française connaît tous les périls, la dissidence des comédiens “républicains”, qui scinde la Troupe : conduits par Talma, ils s'installent dans un théâtre récemment construit par Victor Louis, rue de Richelieu, dit Théâtre de la République.
Plaque à la mémoire de Charles Hippolyte Labussière
1793 - Le 3 septembre, le patriotisme des comédiens « monarchistes » ayant été mis en cause par leur choix de répertoire, le Comité de salut public ordonne la fermeture de leur théâtre à l'Odéon, leur arrestation et la saisie de leurs papiers. Le dévouement d'un obscur acteur, Charles Labussière, employé au Comité de salut public, les sauve de la guillotine. La chute de Robespierre leur rend la liberté ; mais ruinés, sans salle de théâtre, les Comédiens se dispersent dans d'éphémères troupes de Paris et de province.
Coupe transversale du Théâtre de la République, par Moreau, 1799
1799 - La tempête politique apaisée, la réunion de la Troupe est réalisée à l'instigation de l'écrivain François de Neufchâteau, devenu ministre de l'Intérieur, puis membre du Directoire. Le gouvernement concède à la Société des Comédiens-Français le Théâtre Français de la République, rue de Richelieu. Le 30 mai, la nouvelle Comédie-Française ouvre ses portes, le 11 prairial an VI. Napoléon se fait le protecteur de la Comédie-Française.XIXe siècle
Nouvel acte de société des Comédiens Français, 1804
Décret de Moscou, 15 octobre 1812
Les Derniers instants de Talma, huile sur toile de Robert-Fleury, 1827
La Bataille d’Hernani, pastel d’Albert Besnard, 1909
Rachel en Camille ("Horace" de Pierre Corneille), huile sur toile d’Edouard Dubufe, 1850
Alfred de Musset, dessin d’Eugène Lami, 1841
Protestation des sociétaires contre la nomination d’un administrateur (texte imprimé envoyé aux journaux), 1849
Arsène Houssaye, huile sur toile de Charles Davesnes
Sarah Bernhardt en Berthe ("Le Sphinx" d’Octave Feuillet), huile sur toile de Philippe Parrot, 1875
Ambulance au Théâtre-Français, image de presse parue dans The Illustrated London News, 1870
Tournée de la Comédie-Française : Albert Brasseur, De Max, Adrien Bernheim, Lucien Guitry, Coquelin aîné, Coquelin cadet, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, caricature de Sem, « Le wagon de Thespis »
Un entracte à la Comédie-Française un soir de première en 1885, huile sur toile d’Edouard Dantan, 1886
Une lecture au Comité en 1886, huile sur toile d’Adolphe Laissement, 1886
Photographie de répétition de "Thermidor" de Victorien Sardou, 1891. Photographie Auguste Bert
Nouvel acte de société des Comédiens Français, 1804
1804 - Le 17 avril, les Comédiens-Français signent un nouvel acte de société.
Décret de Moscou, 15 octobre 1812
1812 - Le 15 octobre, le décret de Moscou, signé de Napoléon, ratifie et complète les règlements établis. Dominés par Talma, les nouveaux sociétaires, parmi lesquels Mlle George et Mlle Duchesnois, se disputent les faveurs du public dans un répertoire classique éprouvé qui surclasse un répertoire contemporain médiocre.
Les Derniers instants de Talma, huile sur toile de Robert-Fleury, 1827
1826 - La mort de Talma prive la Troupe de sa principale étoile. Le Répertoire en crise est prêt à accueillir les auteurs de la nouvelle école romantique.
La Bataille d’Hernani, pastel d’Albert Besnard, 1909
1830 - Sous la direction du baron Taylor, commissaire du gouvernement, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Victor Hugo imposent le nouveau genre au Répertoire : le drame romantique connaît son point culminant avec la bataille d'"Hernani", le 25 février 1830, tandis qu'évoluent le jeu des acteurs, la mise en scène et la conception du décor.
Rachel en Camille ("Horace" de Pierre Corneille), huile sur toile d’Edouard Dubufe, 1850
1843 - Échec des "Burgraves" de Victor Hugo. La tragédie classique revient à la mode, magistralement servie par une tragédienne exceptionnelle, Rachel, véritable vedette d'une troupe renouvelée.
Alfred de Musset, dessin d’Eugène Lami, 1841
1847 - Entrée de Musset au répertoire avec "Un caprice".
Protestation des sociétaires contre la nomination d’un administrateur (texte imprimé envoyé aux journaux), 1849
1849 - Le prince-président Louis Napoléon met fin à une longue période de flottement administratif et financier en créant la fonction d'administrateur, dépendant directement du ministère de l'Intérieur.
Arsène Houssaye, huile sur toile de Charles Davesnes
1850 - Les deux premiers administrateurs nommés, successivement Arsène Houssaye (1850- 1856) et le baron Empis (1856-1859), font de la Comédie-Française la troupe ordinaire de l'empereur.
Sarah Bernhardt en Berthe ("Le Sphinx" d’Octave Feuillet), huile sur toile de Philippe Parrot, 1875
1859-1871 - Sous l'administration d'Édouard Thierry, une troupe homogène, où figure quelques mois la jeune Sarah Bernhardt, fait triompher la comédie bourgeoise et consacre des acteurs comme Banville, Ponsard, Émile Augier.
Ambulance au Théâtre-Français, image de presse parue dans The Illustrated London News, 1870
1870 - Pendant le siège de Paris, le foyer est transformé en lieu d'accueil des blessés.
Tournée de la Comédie-Française : Albert Brasseur, De Max, Adrien Bernheim, Lucien Guitry, Coquelin aîné, Coquelin cadet, Mounet-Sully, Sarah Bernhardt, caricature de Sem, « Le wagon de Thespis »
1871 - Edmond Got organise une première tournée à Londres qui permet de renflouer la trésorerie du théâtre.
Un entracte à la Comédie-Française un soir de première en 1885, huile sur toile d’Edouard Dantan, 1886
1871-1885 - Le nouvel administrateur, Émile Perrin, ancien directeur de l'Opéra, attire à la Comédie-Française le Tout-Paris. Une troupe d'élite, où brillent Sarah Bernhardt – réengagée –, Jeanne Samary, Mounet-Sully, les Coquelin ..., joue Hugo, Dumas fils, Pailleron, Bornier, Coppée et Erckmann-Chatrian dans les mises en scène somptueuses de l'administrateur qui inaugure le système des abonnements. La création des "Corbeaux" d'Henry Becque introduit le naturalisme au répertoire. Mounet-Sully triomphe dans "Œdipe roi", puis dans "Hamlet", dernière mise en scène de Perrin avant sa mort.
Une lecture au Comité en 1886, huile sur toile d’Adolphe Laissement, 1886
1885-1913 - Les vingt-huit années de l'administration Claretie sont caractérisées par des difficultés financières, une troupe tragique plus brillante que la troupe comique, et un répertoire contemporain où domine la comédie de mœurs (Hervieu, Brieux, Lavedan, Donnay, Porto-Riche, Bataille, Mirbeau, de Flers et Caillavet).
Photographie de répétition de "Thermidor" de Victorien Sardou, 1891. Photographie Auguste Bert
1891 - La création mouvementée de "Thermidor" de Victorien Sardou, en pleine crise boulangiste, met la Comédie-Française au centre de l’échiquier politique de la troisième République. L'entrée au répertoire de Rostand, Jules Renard et Courteline diversifie le répertoire.XXe siècle
Couverture du numéro spécial du Panorama dramatique sur l’incendie de la salle Richelieu en 1900
Intérieur des théâtres : lectures de pièces, caricature d’Adolphe Best dans Le Monde dramatique, tome premier, 1835
"Le Retour d'Ulysse", film muet réalisé par André Calmettes et Charles Le Bargy
Elisabeth Nizan et René Alexandre jouent "La Paix chez soi" de Georges Courteline, à Chaude-Fontaine, le 16 juillet 1916
"Coriolan" de Shakespeare, traduction de René-Louis Piachaud, mise en scène d’Emile Fabre, 1933, 6e tableau. Photographie Manuel frères
Béatrix Dussane à la radio, vers 1936
Affiche du "Chandelier" d’Alfred de Musset, mise en scène de Gaston Baty, 1936
Répétition du "Soulier de satin" de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault, 1943
La Comédie-Française, salle Luxembourg, dans les années 1950
Comité d'administration, séance du 26 janvier 1960, démission de Claude de Boisanger
Odéon, Théâtre de France, 1959
"La Fourmi dans le corps" de Jacques Audiberti, mise en scène d'André Barsacq, 1962, avec Henri Rollan, Georges Descrières, Thérèse Marney
"En attendant Godot" de Samuel Beckett, mise en scène de Roger Blin, Théâtre national de l’Odéon, 1978, avec Michel Aumont et Jean-Paul Roussillon
La Comédie-Française dans le métro, station Auber, 18 et 20 novembre 1981, représentations de "Cœur à deux" de Guy Foissy et de "Feu la mère de madame" de Georges Feydeau
Répétitions de "Félicité" de Jean Audureau, mise en scène de Jean-Pierre Vincent, 1983, avec Jean-Pierre Vincent et Catherine Samie
"Bérénice" de Jean Racine, mise en scène de Klaus-Michaël Grüber, 1984, avec Marcel Bozonnet et Richard Fontana
Jean Le Poulain, rôle d’Argan, dans "Le Malade imaginaire" de Molière, mise en scène de Jean-Laurent Cochet
Claude Winter, rôle de Madame de Saint-Genis, dans "Les Corbeaux" d’Henry Becque, mise en scène de Jean-Pierre Vincent
Antoine Vitez pendant les répétitions du "Partage de midi" de Paul Claudel, 1975
Maquette de décor de Yannis Kokkos pour "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais, mise en scène d’Antoine Vitez, 1989
"La Vie de Galilée" de Bertolt Brecht, mise en scène d'Antoine Vitez, 1990
"Père" de Bertolt Brecht, mise en scène de Patrice Kerbrat, 1991, avec Jean-Luc Boutté et Catherine Hiegel
"La Tragédie du roi Christophe" d’Aimé Césaire, mise en scène d'Idrissa Ouedraogo, 1991
Le Théâtre du Vieux-Colombier
Le plateau de la salle Richelieu avec la servante
La salle Richelieu
Les travaux au Studio-Théâtre
Couverture du numéro spécial du Panorama dramatique sur l’incendie de la salle Richelieu en 1900
1900 - L'incendie du théâtre fait errer la Troupe de salle en salle pendant six mois.
Intérieur des théâtres : lectures de pièces, caricature d’Adolphe Best dans Le Monde dramatique, tome premier, 1835
1901 - Coup de force de l’administrateur contre les comédiens, le comité de lecture est supprimé, laissant Claretie seul maître du répertoire. Il sera rétabli en 1910.
"Le Retour d'Ulysse", film muet réalisé par André Calmettes et Charles Le Bargy
1908 - Les Comédiens-Français, sous la direction artistique de Charles Le Bargy, collaborent aux premiers films des Studios des films d'art.
Elisabeth Nizan et René Alexandre jouent "La Paix chez soi" de Georges Courteline, à Chaude-Fontaine, le 16 juillet 1916
1913-1936 - Sous les administrations d'Albert Carré (ancien directeur de l'Opéra-Comique), puis de l'auteur dramatique Émile Fabre, la Comédie-Française vit une période de transition. Elle participe pendant la guerre aux représentations du Théâtre aux Armées, donne des galas à bénéfice et joue des œuvres à caractère patriotique. Émile Fabre, malgré les crises financières et politiques de l'après-guerre, parvient à accueillir une nouvelle génération d'auteurs dramatiques (Jean-Jacques Bernard, Paul Raynal, André Obey) tout en célébrant le tricentenaire de la naissance de Molière et le centenaire du Romantisme. Il fait entrer au répertoire des auteurs étrangers (d’Annunzio et Ibsen), met en scène le grand répertoire, Musset, Balzac...
"Coriolan" de Shakespeare, traduction de René-Louis Piachaud, mise en scène d’Emile Fabre, 1933, 6e tableau. Photographie Manuel frères
1933 - Le "Coriolan", adapté de Shakespeare, mis en scène par Émile Fabre, provoque des incidents à la veille du 6 février 1934. Émile Fabre est démis, puis réintégré.
Béatrix Dussane à la radio, vers 1936
1935 - La Comédie-Française participe aux premières retransmissions radiophoniques.
Affiche du "Chandelier" d’Alfred de Musset, mise en scène de Gaston Baty, 1936
1936 - L'auteur dramatique Édouard Bourdet est nommé administrateur. Il est assisté par un comité consultatif composé des metteurs en scène issus du Cartel : Jacques Copeau, Gaston Baty, Charles Dullin et Louis Jouvet. Ces metteurs en scène apportent un regard neuf sur les classiques tandis que des auteurs contemporains français et étrangers – Giraudoux, Lenormand, Mauriac, Romain Rolland, Pirandello –, font leur entrée en force au Répertoire.
Répétition du "Soulier de satin" de Paul Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault, 1943
1940-1946 - Pendant la guerre vont se succéder les administrateurs Jacques Copeau, Jean-Louis Vaudoyer et, à la Libération, Pierre Dux. Ils s'efforcent de préserver l'intégrité et le prestige de la Comédie-Française où, en pleine occupation allemande, triomphent "La Reine morte" de Montherlant et "Le Soulier de satin" de Claudel.
La Comédie-Française, salle Luxembourg, dans les années 1950
1946 - Un important décret accorde à la Comédie-Française l'exploitation de l'Odéon - appelé salle Luxembourg pour le distinguer de la salle Richelieu - et provoque le départ d'un groupe de sociétaires.
Comité d'administration, séance du 26 janvier 1960, démission de Claude de Boisanger
1946-1960 - Les administrateurs André Obey, Pierre-Aimé Touchard, Pierre Descaves et Claude de Boisanger affrontent les différentes crises et accroissent le nombre des acteurs.
Odéon, Théâtre de France, 1959
1959 - L'Odéon est retiré à la Comédie-Française.
"La Fourmi dans le corps" de Jacques Audiberti, mise en scène d'André Barsacq, 1962, avec Henri Rollan, Georges Descrières, Thérèse Marney
De 1960-1983 se succèdent trois administrateurs-comédiens, tous issus de la Comédie-Française. 1960-1970 - Maurice Escande ouvre le théâtre aux acteurs nouveaux et aux metteurs en scène extérieurs.
"En attendant Godot" de Samuel Beckett, mise en scène de Roger Blin, Théâtre national de l’Odéon, 1978, avec Michel Aumont et Jean-Paul Roussillon
1970-1979 - Pierre Dux continue cette politique en faisant venir des metteurs en scène étrangers. L'exploitation de l'Odéon revient dans le giron de la Comédie-Française en 1971. Il célèbre le tricentenaire de la mort de Molière, travaille à la réforme administrative, et à la rénovation du théâtre.
La Comédie-Française dans le métro, station Auber, 18 et 20 novembre 1981, représentations de "Cœur à deux" de Guy Foissy et de "Feu la mère de madame" de Georges Feydeau
1979-1983 - Jacques Toja succède à Pierre Dux. 1980 - II assume la responsabilité des spectacles et de l’exposition du tricentenaire de la Comédie-Française, puis célèbre, en invitant de nombreuses et grandes troupes étrangères, le bicentenaire de l'Odéon (1982).
Répétitions de "Félicité" de Jean Audureau, mise en scène de Jean-Pierre Vincent, 1983, avec Jean-Pierre Vincent et Catherine Samie
1983 - L'Odéon est retiré à la Comédie-Française. 1983-1990 - La décennie est marquée par le mandat de quatre administrateurs. 1983 - Nomination de Jean-Pierre Vincent, ancien directeur du Théâtre national de Strasbourg, comédien et metteur en scène de la décentralisation. Il entend diriger le théâtre « depuis le plateau ». Son mandat marque une rupture avec le choix de nouveaux auteurs et l’esthétique des nouvelles présentations. Les soirées habillées du mardi sont supprimées. "Félicité" de Jean Audureau bouscule les spectateurs et la critique.
"Bérénice" de Jean Racine, mise en scène de Klaus-Michaël Grüber, 1984, avec Marcel Bozonnet et Richard Fontana
1984 - La nouvelle présentation de "Bérénice" par Klaus-Michaël Grüber marque un renouveau de la dramaturgie. Jean Genet entre au Répertoire avec "Le Balcon".
Jean Le Poulain, rôle d’Argan, dans "Le Malade imaginaire" de Molière, mise en scène de Jean-Laurent Cochet
Jean-Pierre Vincent renonce à briguer un second mandat. 1986 - Jean Le Poulain, sociétaire de la Comédie-Française, est nommé administrateur. Le Théâtre national de l'Odéon est rattaché à la Comédie-Française. Jean Le Poulain doit faire face à une opposition d’une partie de la Troupe. Le répertoire classique prime sur la programmation audacieuse de son prédécesseur. "Le Songe d’une nuit d’été" monté par Jorge Lavelli est un événement.
Claude Winter, rôle de Madame de Saint-Genis, dans "Les Corbeaux" d’Henry Becque, mise en scène de Jean-Pierre Vincent
1988 - Le 1er mars, décès de Jean Le Poulain avant la fin de son mandat. La doyenne, Claude Winter, assure l’intérim.
Antoine Vitez pendant les répétitions du "Partage de midi" de Paul Claudel, 1975
15 juin 1988 - Antoine Vitez, directeur du Théâtre national de Chaillot, est appelé aux fonctions d'administrateur général. II prend en charge la programmation de son prédécesseur.
Maquette de décor de Yannis Kokkos pour "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais, mise en scène d’Antoine Vitez, 1989
1989 - Antoine Vitez ajoute à la programmation établie "Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française.
"La Vie de Galilée" de Bertolt Brecht, mise en scène d'Antoine Vitez, 1990
La saison 1989-1990 est marquée par des spectacles notoires : entrée au Répertoire de Jean-Paul Sartre, avec "Huis clos" (mis en scène par Claude Régy), création à la Comédie-Française de "La Vie de Galilée" de Bertolt Brecht, dans une mise en scène d'Antoine Vitez, dont ce sera le dernier spectacle. L'Odéon est de nouveau retiré à la Comédie-Française. Le 30 avril 1990, Antoine Vitez disparaît brutalement.
"Père" de Bertolt Brecht, mise en scène de Patrice Kerbrat, 1991, avec Jean-Luc Boutté et Catherine Hiegel
Le 4 juillet 1990, Jacques Lassalle, directeur du Théâtre national de Strasbourg, est appelé aux fonctions d'administrateur général. II met en scène des œuvres de Marivaux, Goldoni et Molière.
"La Tragédie du roi Christophe" d’Aimé Césaire, mise en scène d'Idrissa Ouedraogo, 1991
1991 - Aimé Césaire entre au répertoire avec "La Tragédie du roi Christophe" (mise en scène d'Idrissa Ouédraogo).
Le Théâtre du Vieux-Colombier
1993 - Le Théâtre du Vieux-Colombier (300 places), promis à la Comédie-Française depuis 1988, est rouvert. En juillet 1993, Jacques Lassalle quitte ses fonctions après avoir monté "Dom Juan" de Molière avec les Comédiens-Français au Festival d'Avignon. Le 5 août 1993, nomination au poste d’administrateur général de Jean-Pierre Miquel, metteur en scène, récent directeur du Conservatoire. L'approfondissement du répertoire classique et moderne, l'ouverture au théâtre étranger et contemporain marquent la programmation des spectacles présentés à la Salle Richelieu et au Théâtre du Vieux-Colombier.
Le plateau de la salle Richelieu avec la servante
1994 - D'importants travaux de modernisation de la cage de scène et de réfection de la salle sont entrepris. Pendant ces travaux, la Comédie-Française maintient son activité à Paris et se délocalise en province.
La salle Richelieu
1995 - Les statuts sont à nouveau modifiés. Le 1er avril, la Comédie-Française devient un Établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle du ministre de la Culture et la durée du mandat de l’administrateur général est portée à cinq ans, renouvelable par périodes de trois ans.
Les travaux au Studio-Théâtre
1996 - Une troisième salle, le Studio-Théâtre (136 places) est inaugurée à l'automne au Carrousel du Louvre. En 1998, le mandat de Jean-Pierre Miquel est renouvelé jusqu’en 2001.XXIe siècle
"Tartuffe" de Molière, mise en scène de Marcel Bozonnet, 2005, avec Bakary Sangaré et Florence Viala
"L’Amour médecin", "Le Sicilien ou l’Amour peintre" de Molière, mises en scène de Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger, 2005, avec Léonie Simaga, Loïc Corbery, Elsa Lepoivre
"Savannah Bay" de Marguerite Duras, mise en scène d’Eric Vigner, 2002, avec Catherine Samie et Catherine Hiegel
"Papa doit manger" de Marie NDiaye, mise en scène d’André Engel, 2003, avec Catherine Sauval et Bakary Sangaré
"Place des Héros" de Thomas Bernhard, mise en scène d’Arthur Nauzyciel, 2004
"L'Espace furieux" de Valère Novarina, texte et mise en scène de Valère Novarina, 2006, avec Christian Paccoud, Catherine Salviat, Daniel Znyk, Gérard Giroudon
Muriel Mayette-Holtz
"Le Retour au désert" de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Muriel Mayette, 2007
"L'Ordinaire" de Michel Vinaver, texte et mise en scène de Michel Vinaver, 2009
"Mystère Bouffe et fabulages 1 et 2" de Dario Fo, mises en scène de Muriel Mayette-Holtz, 2010
"Un tramway nommé désir" de Tennessee Williams, mise en scène de Lee Breuer, 2011
Tournée du "Malade imaginaire" de Molière, mise en scène de Claude Stratz, 2011
"Une puce, épargnez-la" de Naomi Wallace, mise en scène d’Anne-Laure Liégeois, 2012
"Rituel pour une métamorphose" de Saadallah Wannous, mise en scène de Sulayman Al-Bassam, 2013
Théâtre éphémère
"Peer Gynt" d’Henrik Ibsen, mise en scène d’Eric Ruf, 2012
Eric Ruf
"Roméo et Juliette" de Shakespeare, mise en scène d'Eric Ruf, 2015
"La Tempête" de Shakespeare, mise en scène de Robert Carsen, 2017
"La Nuit des rois" de Shakespeare, mise en scène de Thomas Ostermeier, 2018
"Les Damnés", d'après le scénario de Luchino Visconti, Nicola Badalucco et Enrico Medioli, mise en scène d’Ivo van Hove, Festival d’Avignon, 2016
"La Règle du jeu", d’après Jean Renoir, mise en scène de Christiane Jatahy, 2017
Cité du théâtre, étude du projet
"Tartuffe" de Molière, mise en scène de Marcel Bozonnet, 2005, avec Bakary Sangaré et Florence Viala
4 août 2001 - Marcel Bozonnet, metteur en scène, comédien dans la troupe de 1982 à 1992 puis directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, est nommé administrateur général. Il programme un répertoire qui balaie toutes les époques, entendant nourrir la création des échos du passé.
"L’Amour médecin", "Le Sicilien ou l’Amour peintre" de Molière, mises en scène de Jean-Marie Villégier et Jonathan Duverger, 2005, avec Léonie Simaga, Loïc Corbery, Elsa Lepoivre
2005 - Le dialogue entre théâtre et musique est ravivé. Première de "L'Amour médecin" et "Le Sicilien ou l'Amour peintre" de Molière en coproduction avec les Arts Florissants.
"Savannah Bay" de Marguerite Duras, mise en scène d’Eric Vigner, 2002, avec Catherine Samie et Catherine Hiegel
Les trois théâtres retentissent aussi des textes contemporains français ou étrangers avec notamment des entrées au Répertoire.
"Papa doit manger" de Marie NDiaye, mise en scène d’André Engel, 2003, avec Catherine Sauval et Bakary Sangaré
Les trois théâtres retentissent aussi des textes contemporains français ou étrangers avec notamment des entrées au Répertoire.
"Place des Héros" de Thomas Bernhard, mise en scène d’Arthur Nauzyciel, 2004
Les trois théâtres retentissent aussi des textes contemporains français ou étrangers avec notamment des entrées au Répertoire.
"L'Espace furieux" de Valère Novarina, texte et mise en scène de Valère Novarina, 2006, avec Christian Paccoud, Catherine Salviat, Daniel Znyk, Gérard Giroudon
Les trois théâtres retentissent aussi des textes contemporains français ou étrangers avec notamment des entrées au Répertoire. Et, hors répertoire, Gao Xingjian, Tony Kushner, Lars Norén, Philippe Minyana. La fin du mandat de Marcel Bozonnet est marquée par la polémique autour de « l’affaire Peter Handke », auteur déprogrammé en raison de ses liens avec Milosevic.
Muriel Mayette-Holtz
4 août 2006 - Muriel Mayette est la première femme nommée à la tête de la Comédie-Française. Comédienne issue de la Troupe, metteure en scène, elle diversifie les propositions en marge des spectacles théâtraux (cabarets, débats, cartes blanches, portraits d’acteurs et de métiers, Lectures des sens…) et le Répertoire s’ouvre sur de nouveaux horizons. Pour servir ce répertoire, la troupe compte désormais sur la coopération de six élèves comédiens issus de grandes écoles de théâtre et engagés pour une saison depuis 2009. À partir de 2010, sur le plan audiovisuel, des collaborations importantes sont signées : retransmissions de représentations, tournages de fictions in situ, collaborations avec des réalisateurs (Mathieu Amalric, Valérie Donzelli, Arnaud Desplechin, Valeria Bruni-Tedeschi) pour tourner des films originaux avec la Troupe autour des pièces programmées. Elle renouvelle largement la Troupe et relance les tournées internationales.
"Le Retour au désert" de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Muriel Mayette, 2007
Avec Catherine Hiegel, Martine Chevallier, Bruno Raffaelli
"L'Ordinaire" de Michel Vinaver, texte et mise en scène de Michel Vinaver, 2009
Avec Léonie Simaga, Sylvia Bergé, Priscilla Bescond, Pierre Louis-Calixte, Jean-Baptiste Malartre et Christian Gonon
"Mystère Bouffe et fabulages 1 et 2" de Dario Fo, mises en scène de Muriel Mayette-Holtz, 2010
Avec les élèves comédiens de la Comédie-Française et Hervé Pierre
"Un tramway nommé désir" de Tennessee Williams, mise en scène de Lee Breuer, 2011
Avec Anne Kessler, Françoise Gillard, Eric Ruf. Premier texte américain au répertoire.
Tournée du "Malade imaginaire" de Molière, mise en scène de Claude Stratz, 2011
Avec Muriel Mayette-Holtz, Julie Sicard, Gérard Giroudon. Tournée de la Comédie-Française en Asie (Chine, Corée, Taiwan) en octobre et novembre 2011.
"Une puce, épargnez-la" de Naomi Wallace, mise en scène d’Anne-Laure Liégeois, 2012
Avec Catherine Sauval, Guillaume Gallienne, Félicien Juttner, Julie Sicard
"Rituel pour une métamorphose" de Saadallah Wannous, mise en scène de Sulayman Al-Bassam, 2013
Avec Marion Malenfant, Sylvia Bergé, Bakary Sangaré, Louis Arene, Elliot Jenicot, Nâzim Boudjenah, Laurent Natrella, Denis Podalydès, Hervé Pierre. Premier texte de langue arabe au répertoire.
Théâtre éphémère
2012-2013 - Suite à la fermeture de la Salle Richelieu pour d’importants travaux de rénovation, la troupe investit également des lieux inédits : le Théâtre Éphémère dans le jardin du Palais-Royal, le Salon d’Honneur du Grand Palais avec "Peer Gynt" d’Ibsen (mise en scène Éric Ruf).
"Peer Gynt" d’Henrik Ibsen, mise en scène d’Eric Ruf, 2012
2012-2013 - Suite à la fermeture de la Salle Richelieu pour d’importants travaux de rénovation, la troupe investit également des lieux inédits : le Théâtre Éphémère dans le jardin du Palais-Royal, le Salon d’Honneur du Grand Palais avec "Peer Gynt" d’Ibsen (mise en scène Éric Ruf).
Eric Ruf
4 août 2014 - Le sociétaire (comédien dans la troupe de 1993 à 2014), décorateur et metteur en scène Éric Ruf est nommé administrateur général. Il se donne notamment pour mission de faire travailler la Troupe avec de grands metteurs en scène internationaux, de revenir au Festival d’Avignon et d’entamer le chantier de la Cité du Théâtre.
"Roméo et Juliette" de Shakespeare, mise en scène d'Eric Ruf, 2015
Première retransmission en direct d’une pièce au cinéma grâce au partenariat mis en place avec Pathé Live : "Roméo et Juliette" le 13 octobre 2016.
"La Tempête" de Shakespeare, mise en scène de Robert Carsen, 2017
Avec Loïc Corbery, Christophe Montenez
"La Nuit des rois" de Shakespeare, mise en scène de Thomas Ostermeier, 2018
Avec Christophe Montenez, Stéphane Varupenne, Julien Frison, Anna Cervinka, Adeline d’Hermy, Georgia Scalliet, Sébastien Pouderoux, Yoann Gasiorowski
"Les Damnés", d'après le scénario de Luchino Visconti, Nicola Badalucco et Enrico Medioli, mise en scène d’Ivo van Hove, Festival d’Avignon, 2016
6 juillet 2016 - Retour de la Comédie-Française à Avignon, après 23 ans d’absence. Première représentation des "Damnés" (d’après le scénario de Visconti, Badalucco et Medioli, mise en scène Ivo van Hove) dans la Cour d'Honneur du Palais des Papes.
"La Règle du jeu", d’après Jean Renoir, mise en scène de Christiane Jatahy, 2017
Saison 2016-2017 - Entrée de scénarii au Répertoire ("Les Damnés" d’après le scénario de Luchino Visconti, Nicola Badaluco et Enrico Medioli et "La Règle du Jeu" d’après Jean Renoir).
